La valeur de l'important investissement de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans le gestionnaire d'aéroports britannique BAA a fondu de moitié depuis 2006, révèle une transaction réalisée plus tôt cette semaine.
Le plus important actionnaire de BAA, l'entreprise espagnole Ferrovial, a annoncé lundi la vente de 5,88 pour cent de ses intérêts dans BAA à la firme américaine Alinda Capital Partners pour la somme de 280 millions de livres, soit environ 451 millions $ CAN. Ferrovial ne contrôle donc plus BAA, sa participation ayant chuté à 49,99 pour cent.
La transaction donne une valeur de 4,76 milliards de livres à BAA, soit moins de la moitié des 10,1 milliards de livres qu'ont déboursées Ferrovial et ses partenaires, dont la Caisse, pour l'acquérir en juin 2006.
La Caisse avait alors versé 1,2 milliard de livres, soit 2,4 milliards $ CAN, pour mettre la main sur 28,9 pour cent des actions de BAA. Elle en détient 23,15 pour cent aujourd'hui.
En 2007, l'institution avait réalisé un gain de 15 pour cent sur la vente d'un cinquième de ses intérêts dans BAA. L'année suivante, toutefois, elle avait dû réinjecter 563 millions $ dans l'entreprise, qui éprouvait alors de grandes difficultés à refinancer son imposante dette.
Même si elle se trouve bien en deçà de la somme déboursée par les acheteurs en 2006, la valeur de 4,76 milliards de livres actuellement attribuée à BAA est supérieure aux évaluations qu'en faisaient les analystes, lesquelles oscillaient entre 2,5 et 3 milliards de livres.