Pour accélérer son développement, le secteur québécois de la finance devra se tourner vers l'étranger et convaincre les investisseurs que les scandales sont chose du passé.
C'est ce qu'ont estimé vendredi quelques-uns des participants à un forum sur l'industrie financière organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Jean-Luc Landry, président de la firme de gestionnaires de portefeuilles Landry Morin, a souligné que pour les petites entreprises financières, les cinq dernières années avaient été les plus difficiles depuis longtemps à cause des inquiétudes suscitées par la succession de fraudes massives.
La situation s'est toutefois améliorée au cours de la dernière année, a estimé M. Landry. Mais pour que les petites firmes poursuivent sur cette lancée, les grandes institutions, publiques ou privées, devront recourir davantage à leurs services, a-t-il ajouté.
Le président de l'Autorité des marchés financiers, Jean St-Gelais, a quant à lui déploré que la population ne connaisse pas mieux le rôle que joue l'industrie financière dans l'économie québécoise. Selon lui, il faut arrêter de focaliser sur les scandales et parler plutôt du resserrement réglementaire amorcé dans la foulée de la crise.
Louis Régimbal, de la firme de consultation Secor, a rappelé à la centaine de personnes réunies dans un hôtel montréalais que le secteur québécois de la finance avait crû au cours des dernières années, mais moins rapidement que dans le reste du Canada et ailleurs dans le monde.
Tous les intervenants ont exprimé le souhait que la nouvelle grappe sectorielle, baptisée Finance Montréal, permettra de redynamiser l'industrie.