Theratechnologies licenciera la moitié de ses employés, a annoncé mardi son nouveau pdg Luc Tanguay, lors d’une conférence avec les analystes portant sur le plan d’affaires révisé de l’entreprise pharmaceutique montréalaise. L’annonce est une mauvaise nouvelle pour les employés, qui avaient déjà subi le poids du couperet.
L’entreprise suspend «la plupart» de ses activités de recherche et développements «à long terme». Les 15 travailleurs touchés représentent la moitié des employés de la société, a précisé M. Tanguay. «Comme en 2012, il y aura un gel des salaires en 2013», a déclaré le dirigeant.
Rappelons qu’en décembre dernier, la société avait réduit ses effectifs de 60%, détruisant une quarantaine d’emplois.
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Plan d’affaires
Theratechnologies a dévoilé son plan d’affaires révisé mardi avant l’ouverture des marchés. L’annonce survient une quinzaine de jours après le départ-surprise de son dirigeant, John Michel Huss. Les raisons du départ demeurent inconnues.
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L’action a connu une sévère raclée en juin dernier. La société avait annoncé le refus de trois requêtes en approbation : en Europe, au Canada et au Brésil. Le titre a effacé plus de la moitié de sa valeur, et ne s’est pas remis depuis. Les États-Unis sont le seul pays où le médicament a obtenu les autorisations nécessaires.
Le plan de Theratechnologies sera orienté autour de deux axes: l’augmentation des revenus provenant d’Egrifta et la réduction des dépenses. M. Tanguay a insisté sur son objectif d’avoir un flux de trésorerie neutre.
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C’est le partenariat avec EMD Serono responsable de commercialiser le produit vedette de la société aux États-Unis qui a soulevé le plus de questions de la part des analystes. Le médicament Egrifta réduit la graisse abdominale chez les patients atteints de lipodystrophie associée au VIH.
Les investisseurs devront attendre un mois avant de savoir si le partenaire américain de Theratechnologies maintiendra ses investissements en vue de promouvoir la molécule, a reconnu son nouveau pdg Luc Tanguay.
En 2012, Serono a dépensé davantage pour promouvoir le médicament. L’entreprise a mis plus d’argent dans une campagne publicitaire et dans un centre d’appel permettant de faire le suivi avec les patients.
M. Tanguay ignore si Serono maintiendra l’intensité des investissements. «Je l’espère, répond M. Tanguay à Adnan Butt, de RBC Marchés des capitaux. Je ne le sais pas pour l’instant.»
Le dirigeant rencontrera son partenaire en novembre, mais il ne veut pas émettre de prévisions sur l’issu de cette rencontre, malgré les questions de deux analystes.
Au Brésil, la société attend les résultats d’une demande de révision de dossier. La société a toujours l’intention de représenter une demande d’approbation auprès des autorités européennes, mais elle se demande si elle poursuivra le travail avec son partenaire européen Ferrer.
Les marchés ont bien réagi à la présentation, l’action gagne 4 %, ou 0,15 $, à 0,39 $, vers 11 heures. Il y a près d’un an, l’action s’échangeait aux alentours des 3 $.