Après des mois de valse-hésitation, l'entreprise californienne spécialisée dans l'oncologie a accepté l'offre revue à la hausse du géant bâlois.
Les deux entités, qui collaborent depuis 18 ans, ont annoncé jeudi avoir trouvé un terrain d'entente pour l'intégration complète de l'entreprise californienne. Cet accord met un terme à un bras de fer amorcé en juillet dernier.
Les membres indépendants du conseil d'administration de Genentech, qui s'étaient jusqu'ici opposés, ont finalement cédé après une nouvelle hausse de l'offre de Roche.
Le groupe bâlois, qui possédait déjà 55,8% de Genentech, met sur la table 95 dollars par action pour le reste, soit deux dollars par action de plus que l'offre faite vendredi dernier. Cela représente au total 46,8 milliards de dollars, soit le montant le plus élevé de l'histoire économique suisse pour un rachat. L'offre court jusqu'au 25 mars. La transaction doit être approuvée par plus de la moitié des actionnaires minoritaires.
Roche espère que cette intégration de l'entreprise californienne spécialisée dans l'application de la biotechnologie à la lutte contre le cancer entraînera des économies de l'ordre de 800 millions de dollars par an. Les synergies permettront de supprimer des doublons dans l'administration et la production. L'argent économisé ira à l'innovation. Les produits annuels de la nouvelle entreprise représenteront 17 milliards de dollars selon Roche. Elle emploiera quelque 17.500 personnes dans le secteur pharmaceutique.