Le numéro un mondial de la pharmacie, l'américain Pfizer, a annoncé mardi un bénéfice net en baisse de 19% sur un an au troisième trimestre, pâtissant toujours de la perte du brevet du Lipitor et d'autres médicaments.
Le bénéfice net part du groupe, de 2,59 milliards de dollars, ressort à 58 cents par action hors éléments exceptionnels, 2 cents de mieux qu'attendu en moyenne par les analystes. Le chiffre d'affaires a reculé de 2% à 12,6 milliards de dollars, un peu en dessous des prévisions de Wall Street.
"Nous continuons à générer une performance solide d'un point de vue opérationnel, en dépit de la perte d'exclusivité" de médicaments clé, a commenté le PDG Ian Read, cité dans un communiqué. Il faisait notamment allusion à l'ex-vache à lait du groupe, l'anticholestérol Lipitor.
M. Read a également noté "l'expiration progressive" de la collaboration avec l'allemand Boehringer Ingelheim sur le Spiriva (médicament contre les bronchites chroniques) dans certains pays, "en plus d'un environnement opérationnel difficile".
Il s'est en revanche félicité de la bonne performance du groupe dans les nouveaux anti-cancéreux, notamment l'Inlyta et le Xalkori.
Le Celebrex, un autre "blockbuster", à savoir un médicament affichant plus d'un milliard de dollars de ventes annuelles, a également affiché des ventes en hausse de 13% sur un an.
Parmi les nouveaux médicaments, le Xelianz, contre le psoriasis, "continue à enregistrer des résultats conformes à nos prévisions", a-t-il poursuivi.
Le groupe a abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année à une fourchette comprise entre 50,8 et 51,8 milliards de dollars alors qu'il attendait jusqu'à présent jusqu'à 52,8 milliards de dollars.
Les analystes misaient pour leur part en moyenne sur 51,45 milliards de dollars pour l'année entière.
Pfizer a par ailleurs relevé sa prévision de bénéfice entre 2,15 et 2,20 dollars par action pour l'ensemble de l'exercice contre 2,10 à 2,20 dollars auparavant.