Le numéro un mondial de la pharmacie, l'américain Pfizer, a dépassé les attentes de Wall Street avec un bénéfice net part du groupe plus que quadruplé à 14,1 milliards de dollars au deuxième trimestre grâce à un gain exceptionnel lié à la scission d'avec Zoetis.
À périmètre comparable, c'est-à-dire en excluant Zoetis, l'activité de santé animale introduite en Bourse en février, le bénéfice ressort à 3,6 dollars par action, en hausse de 20% sur un an, indique le groupe dans un communiqué mardi. Le bénéfice ajusté par action s'élève à 56 cents alors que les analystes misaient en moyenne sur 55 cents.
Le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 13,0 milliards de dollars, à cause d'un effet de change défavorable et de la perte d'exclusivité de l'anti-cholestérol Lipitor, l'ex-médicament star du groupe, qui continue à plomber les ventes. Les analystes de Wall Street anticipaient 12,86 milliards.
Après l'introduction boursière de Zoetis en février, le groupe a achevé de sortir du capital de son ex-division en juin.
« Je suis heureux de nos récentes réalisations, focalisées sur la création de valeur pour les actionnaires à l'instar de la finalisation de la cession de Zoetis qui a généré plus de 17 milliards de dollars de valeur, ou de l'annonce de notre nouveau modèle d'organisation commerciale », a commenté le PDG Ian Read.
Pfizer a dévoilé lundi une nouvelle organisation en trois unités de ses activités commerciales, deux autour des médicaments « innovants » et une autour des médicaments matures ou génériques. Cette restructuration semble augurer de nouvelles cessions.
« Nous continuons à attendre une accélération de la croissance de nos activités dans les pays émergents au second semestre, tirée notamment par la Chine », a-t-il ajouté.
« Dans l'ensemble je suis heureux de notre performance financière depuis le début de l'année, malgré l'impact continu de notre perte d'exclusivité et malgré un environnement difficile », a poursuivi le directeur financier Frank D'Amélio.