Comme l’annonçait LesAffaires.com il y a plusieurs semaines, le gouvernement du Québec, AstraZeneca et Pfizer ont annoncé ce matin la création d’un nouvel incubateur de recherche sur les nouveaux médicaments.
L'Institut Néomed doit rassembler sous un même toit tous les intervenants en R&D du secteur biopharmaceutique, dont les universités, entreprises et chercheurs. À terme, on s’attend à ce que plus d’une centaine d’employés hautement spécialisés y travaillent.
Un total de 100M$ sera investi pour établir et soutenir ce centre de recherche au cours des cinq prochaines années. Québec injecte dans le projet la somme de 28M$, AstraZeneca Canada ajoute 5M$, et Pfizer Canada investit 3,5M$.
Le nouveau centre s’installera dans l’immeuble de 120 000pi2 abandonné en février par AstraZeneca dans le Technoparc de Montréal. AstraZeneca a vendu au centre les anciens laboratoires pour 1 $ à l’organisme sans but lucratif. L’acte de vente précise que l'immeuble, construit en 1996 dans l’arrondissement Saint-Laurent, vaut près de 27 M$.
Le communiqué officiel soutient que la contibution d'AstraZeneca s'élève à 35M$. Cela comprend le terrain, l'édifice de recherche en neurosciences et des installations de laboratoires à la fine pointe de la technologie. AstraZeneca fait également un don de la propriété intellectuelle associée à des projets et molécules pour le traitement de la douleur.
L’organisme vise à regrouper des petites entreprises de biotechnologies. Comme les grandes pharmaceutiques ne veulent plus prendre le risque de développer des molécules de A à Z, elles pourraient investir dans celles de ces petites entreprises quand elles se rapprochent de la commercialisation.
« Le coût associé à la découverte de nouveaux médicaments augmente constamment et les entreprises pharmaceutiques doivent s'adapter à cette nouvelle réalité», a déclaré le pdg de l'Institut, Max Fehlmann, ancien patron du Consortium québécois sur la découverte du médicament (CQDM).
Créé en 2008, ce consortium public-privé conservera sa raison d'être en se concentrant sur la recherche pré-compétitive, alors que Néomed axera ses efforts du côté de la recherche plus proche de l'étape de commercialisation.
La suédoise AstraZeneca a mis 132 employés spécialisés à la porte quand elle a fermé son centre de recherche de Montréal en février.
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