Les grands groupes pharmaceutiques vont réaliser davantage de petites acquisitions ciblées, de cessions d'actifs et d'accords dans les pays émergents, pour réduire leur retard de croissance par rapport au marché mondial, selon une étude mercredi du cabinet Ernst & Young.
Les grandes compagnies pharmaceutiques font face à un écart de croissance qui se creuse par rapport au rythme du marché, ce qui « augmente la pression pour générer de la croissance à travers des acquisitions », explique Ernst & Young.
La croissance organique est en baisse pour les grands groupes, avec des marchés matures stables et des pays émergents qui connaissent un ralentissement.
Selon Ernst & Young, depuis 2011 le rythme de croissance des grands groupes ne suit plus celui du marché pharmaceutique. Le cabinet chiffre l'écart à 20 milliards de dollars en 2011, puis 50 milliards en 2012 et prévoit qu'il atteindra 100 milliards en 2015.
« En conséquence, de nombreux grands groupes pharmaceutiques devraient accélérer leur recherche de croissance externe en 2013 », mais « leur capacité à réaliser ces opérations a diminué dans les dernières années », estime l'étude.
Ernst & Young souligne que les « big pharmas » sont confrontées en même temps au défi de la diminution de leurs ressources, et à une concurrence plus forte pour l'achat d'actifs intéressants venant des grandes sociétés de biotechnologie et des groupes pharmaceutiques de spécialité.
Dans ce contexte, le cabinet prévoit que les transactions seront plus ciblées et plus petites, car « seules un petit nombre des grandes compagnies pharmaceutiques ont +la puissance de feu+ pour réaliser des acquisitions de plus de 60 milliards de dollars ».
Les groupes pharmaceutiques devraient aussi envisager « davantage de cessions d'actifs non stratégiques » et mener « plus d'opérations dans les marchés émergents », selon l'étude.