Le stratagème, mieux connu en anglais comme étant du «pump and dump», consiste à faire gonfler artificiellement la valeur du titre d’une entreprise grâce à la publication de bonnes nouvelles inventées de toute pièce. Lorsque le titre a suffisamment grimpé, les fraudeurs vendent leurs actions en masse et empochent les gains. Par la suite, le titre replonge, laissant les actionnaires avec des titres qui, dans les faits, n’ont aucune valeur nominale.
Dans ce cas, les actionnaires floués ont investi dans la société MitoPharm Corporation, basée à Seattle, qui prétendait vendre des produits antivieillissement à base de baies utilisées en médecine traditionnelle chinoise. Or, il appert que ces produits, vendus sous la forme de breuvages et de pilules, n’étaient rien d’autre que des leurres. La SEC soutient que les produits n’ont jamais existé.
Le titre de MitoPharm a plus que quadruplé durant une campagne de marketing que la SEC qualifie «d’agressive» avant que les accusés ne se départissent de leurs actions.
Selon l’organisme de réglementation, le stratagème a commencé en 2006. Le titre a grimpé jusqu’à 2,30 dollars américains durant la campagne promotionnelle avant de retomber progressivement jusqu’à 5 cents en novembre 2007.
La SEC a déposé des accusations contre David Otto, son associé Todd Van Siclen, un promoteur de Houston, Charles Bingham, qui dirige l’entreprise Wall Street PR, MitoPharm et son pdg Pak Peter Cheung, ce dernier résidant à Vancouver.