C'est une révolution bien plus qu'un déménagement. Ce que le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) entreprend le 26 avril avec le transfert des 250 patients de l'hôpital Royal Victoria est le point de départ d'un changement radical. Les professionnels et les patients découvriront un environnement ultramoderne, équipé des dernières technologies, où seront réunis trois établissements hospitaliers et un institut de recherche. C'est aussi le moment pour le CUSM de changer de vocation. Un saut complet dans la nouveauté.
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Quand les derniers employés fermeront la porte de l'hôpital Royal Victoria et entreront dans le nouveau CUSM, à l'angle du boulevard Décarie et de la rue Saint-Jacques, ils auront l'impression de changer de siècle. Vastes aires dégagées, puits de lumière, larges couloirs, chambres individuelles pour tous les patients, canapé-lit dans chaque chambre pour la famille, salles de soins et blocs opératoires à la fine pointe de la technologie... Le tout dans des immeubles dernier cri qui visent notamment la certification LEED Argent.
Quel contraste avec les locaux vieillissants construits au 19e siècle sur les contreforts de la «montagne» ! «On était dans un lieu d'héritage patrimonial, rappelait récemment le docteur Oren Steinmetz, chef de la division de chirurgie vasculaire. C'était beau, mais pas fonctionnel.»
Des services interconnectés
«Nous avons eu l'occasion inédite de penser l'agencement des services pour assurer la meilleure cohérence possible et intégrer la recherche dans l'hôpital», se réjouit Normand Rinfret, le pdg du CUSM.
Ainsi, les deux services d'urgence pour enfants et pour adultes sont séparés mais à proximité. Ils sont connectés aux blocs opératoires et aux soins intensifs. Tout comme l'unité de néonatalogie, qui est reliée aux deux salles de césariennes. Un couloir réservé au personnel et à la logistique a été intégré en parallèle à celui que fréquentent les visiteurs. Par ailleurs, il était prévu dès la conception que tous les équipements seraient fixés au plafond afin de laisser l'espace au sol dégagé.
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Le CUSM profite également de la création du site Glen pour revoir son organisation. Ainsi, des services jusqu'à présent disséminés dans ses différents établissements seront regroupés. Le cas le plus notoire : les traitements en oncologie, qui seront désormais réalisés dans un seul endroit, le Centre du cancer des Cèdres, installé sur le site Glen, mais un peu à l'écart des autres bâtiments.
«Tous les traitements reliés au cancer pourront y être administrés : les consultations, les chimiothérapies et les radiothérapies», explique la docteure Ewa Sidorowicz, directrice générale adjointe des affaires médicales et des services professionnels du CUSM.
Dans le cadre de la réorganisation des soins, les unités de néonatalogie de l'Hôpital de Montréal pour enfants et du Royal Victoria n'en formeront plus qu'une seule «au Glen». Désormais, l'unité de néonatalogie compte 52 lits (par rapport à 48 auparavant).
En comparaison, l'hôpital Sainte-Justine en possède 65.
Un investissement de plus de 2,3 milliards
Après des dépenses de 1,3 milliard de dollars pour la construction et de 255 millions de dollars pour l'achat d'équipement, le centre hospitalier entre dans une ère de modernité. L'investissement est colossal pour le Québec : 6 000 $ le mètre carré rien qu'en construction !
Si on tient compte de l'intégralité des coûts de redéploiement et de modernisation de l'Hôpital général de Montréal, dont le projet de déménagement au site Glen a été reporté, le budget grimpe à plus de 2,3 G$.
Pour le gouvernement, la modernisation du CUSM et la mise à niveau de son équipement sont notamment justifiées par la réorganisation du réseau de la santé qu'il promeut depuis plusieurs années. Il souhaite ainsi que le CUSM et le CHUM délaissent au moins en partie les activités relevant plutôt d'hôpitaux communautaires (deuxième ligne) pour se consacrer, outre à la recherche, à l'accueil de patients complexes qui requièrent des soins très spécialisés. D'où l'importance d'avoir au CUSM un plateau technique performant. La transition est en cours.
Le gouvernement a également recentré le tir sur les activités de recherche, qui ont le potentiel d'amener le Québec à briller sur la scène internationale. D'où le regroupement des équipes de recherche au sein de l'Institut de recherche, installé dans l'un des cinq immeubles du site Glen. La priorité donnée au développement de la recherche se traduit par une visibilité accrue de ses chercheurs au sein du centre hospitalier et dans la mise en commun des plateformes - équipées à la fine pointe de la technologie - encourageant les projets interdisciplinaires.
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