Le numéro un mondial de la pharmacie, l'américain Pfizer, a vu son bénéfice net part du groupe bondir de 25% sur un an au deuxième trimestre à 3,25 milliards de dollars grâce à une baisse de ses coûts et malgré le recul de son chiffre d'affaires.
Le bénéfice par action hors éléments exceptionnels est ressorti à 62 cents par action alors que les analystes tablaient sur 54 cents en moyenne, a annoncé le groupe dans un communiqué mardi.
Le chiffre d'affaires a baissé de 9% à 15 milliards de dollars, notamment à cause de la perte de "581 millions de dollars provenant de la cession de l'activité de nutrition" et d'un effet de change négatif de 3%.
Aux États-Unis les ventes ont chuté de 15% à 5,7 milliards de dollars à cause de l'expiration de l'anti-cholestérol Lipitor. Les ventes à l'international ont reculé de 5%.
"Nous avons généré des résultats solides ce trimestre. Cette performance a été atteinte malgré l'impact négatif de 1,8 milliard de dollars sur le chiffre d'affaires dû à la perte d'exclusivité" de produits importants, principalement le Lipitor, a commenté Ian Read, le PDG, dans un communiqué.
Le groupe a maintenu ses prévisions de chiffre d'affaires entre 58 et 60 milliards de dollars et de bénéfice net hors éléments exceptionnels entre 2,14 et 2,24 dollars.
Les analystes attendent un bénéfice net de 2,21 dollars et un chiffre d'affaires de 60 milliards de dollars.
L'action progressait de 1,52% à 24,07 dollars vers 14H00 GMT.
Le groupe a racheté 1,3 milliard de dollars de ses propres actions au deuxième trimestre et compte en racheter environ 5 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année.
Les bénéfices meilleurs que le consensus des analystes de Pfizer sont le résultat d'une combinaison d'une performance meilleure qu'attendue pour le chiffre d'affaires et les dépenses opérationnelles", ont noté les analystes de la banque Barclays dans une note.
"Aux États-Unis le vaccin Prevnar 13 a enregistré des ventes stagnantes sur un an, et légèrement en baisse en Europe de l'ouest", ont-ils ajouté.
"Le deuxième trimestre semble avoir été robuste vu la saignée que représente (l'expiration des brevets) du Lipitor et d'autres médicaments", ont-ils conclu en estimant que les analystes allaient se pencher sur les perspectives pour la molécule bapineuzumab sur laquelle Pfizer mise pour développer un traitement à fort potentiel commercial contre la maladie d'Alzheimer.
La semaine dernière Pfizer avait annoncé qu'il mettait fin avec son partenaire Janssen (filiale de Johnson and Johnson) à un essai clinique avancé sur un médicament contre la maladie d'Alzheimer, mais qu'il poursuivait les recherches sur cette molécule.