La dernière année a été exceptionnelle pour l’exploration minière au Québec, selon ce que révèlent les derniers chiffres de l’Institut de la statistique du Québec.
L’enquête annuelle 2008 sur l’investissement minier révèle qu’avec des dépenses de 526 millions de dollars, les travaux d’exploration et de mise en valeur au Québec ont atteint un sommet inégalé depuis 1987.
Il s’agit d’une hausse de plus de 10 % par rapport à 2007, année déjà considérée comme remarquable.
Les petites sociétés d’exploration dites « juniors » sont responsables de 78 % du total investi en exploration et mise en valeur en 2008.
C’est la recherche de nouvel or, qui se négocie en ce moment à des prix records, qui a été le principal moteur de cette frénésie d’exploration.
L’or représente 51 % du total des 526 M$ investis en 2008 en exploration, suivi des métaux usuels (cuivre, zinc, nickel : 23 %), de l’uranium (17 %), des métaux ferreux (4 %) et du diamant (2 %).
L’investissement minier en expansion
Malgré la crise financière amorcée en mi-année, l'investissement minier dans son ensemble a aussi réussi à poursuivre son ascension et a franchi pour une première fois le cap des 2 milliards, une augmentation de 24 % par rapport à 2007 et un record absolu au Québec.
Trois régions administratives du Québec accaparent 95 % de ce montant, soit les régions du Nord-du-Québec (44 %), de l’Abitibi-Témiscamingue (30 %) et de la Côte-Nord (21 %).
En dépit de la fermeture en cours d’année de plusieurs mines, dont Langlois (Breakwater, zinc-cuivre), Baie Fabie (First Metals, cuivre) et Copper Rand (Ressources Campbell, or-cuivre), la croissance de l’investissement a été assurée par les projets en aménagement (mine en construction) tels Lapa (or) et Goldex (or) de Mines Agnico-Eagle, la mine Persévérance (zinc-cuivre) de Xstrata Zinc Canada et la mine de fer du Lac Bloom de Consolidated Thompson Iron Mines.
2009 : des perspectives à la baisse
Pour 2009, les intentions révisées des sociétés minières indiquent cependant un fort recul par rapport à 2008 : une baisse de l’ordre de 25 % de l’investissement total (1,5 G$).
Pour sa part, l’exploration devrait chuter de plus de 50 % pour se situer à 244 M$, soit une somme légèrement inférieure à celle de 2005, selon ce que révèle l’Institut de la statistique.