Les chances de SNC-Lavalin (TSX:SNC) de faire une percée dans le secteur nucléaire au Royaume-Uni viennent d'augmenter avec le retrait de la course d'un important consortium franco-chinois, qui s'est confirmé mercredi.
Le français Areva et son partenaire chinois, China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC), ont décidé de ne pas présenter d'offre pour le rachat de Horizon Nuclear Power, une entreprise qui veut construire deux nouvelles centrales dans le sud-ouest de l'Angleterre et au Pays de Galles.
Selon le quotidien londonien The Times, SNC-Lavalin s'est allié au géant américano-japonais GE Hitachi dans l'espoir de mettre la main sur Horizon. L'autre entreprise en lice est l'américain Westinghouse Electric, filiale du japonais Toshiba.
Une porte-parole de SNC, Leslie Quinton, a confirmé indirectement mercredi que la firme d'ingénierie québécoise avait participé à l'offre déposée par GE Hitachi en affirmant que le dossier était visé par une entente de confidentialité.
Le quotidien britannique Financial Times voit d'un mauvais oeil le retrait du consortium Areva-CGNPC, y décodant une menace à la relance du nucléaire dans le pays. Selon le journal, l'absence d'un joueur chinois rendra plus difficile le financement des deux centrales, une affaire de 15 milliards de livres (environ 24 milliards $).
Horizon a été mis en vente en mars par ses propriétaires, les firmes allemandes RWE et E.ON, dans la foulée de la décision de Berlin d'abandonner graduellement la filière nucléaire.
En faisant équipe avec GE Hitachi, SNC laisse entrevoir que ce ne sera pas la technologie CANDU, acquise l'an dernier par l'entreprise montréalaise, qui sera mise de l'avant pour Horizon. GE Hitachi dispose en effet de sa propre technologie nucléaire.
On trouve actuellement des réacteurs CANDU au Canada, en Corée du Sud, en Roumanie, en Inde, au Pakistan, en Chine, à Taïwan et en Argentine.
L'action de SNC-Lavalin a clôturé à 37,69 $ mercredi, en baisse de 0,3 pour cent, à la Bourse de Toronto.