Une barricade érigée par des Innus à Schefferville paralyse depuis plus d'un mois les activités de deux entreprises minières qui s'apprêtent à relancer l'exploitation de gisements de fer dans la région.
Le chef de la communauté de Matimekush-Lac John, Réal McKenzie, a affirmé récemment que les Innus ont rejeté une offre d'entente économique sur l'emploi, la formation, le partage des profits et la construction d'infrastructures, soumise par deux entreprises.
Selon M. McKenzie, les Innus de sa communauté et de celle de Uashat mak Mani Utenam, près de Sept-Îles, doivent obtenir davantage.
Soutenant qu'ils ont des droits de propriété sur les territoires et les ressources naturelles qui s'y trouvent, les Innus ont érigé une barricade le 11 juin dernier, empêchant ainsi toutes les activités de Labrador Iron Mines (TSX:LIM) et de la société minière New Millennium (TSX:NML), dont le principal actionnaire est la multinationale indienne Tata.
Selon New Millennium, Tata Steel, dont les dirigeants ont récemment rencontré des membres du gouvernement, a l'intention d'investir 300 millions $ dans la région.
Les gisements de fer, situés au Labrador mais accessibles par Schefferville, ont été auparavant exploités par la compagnie Iron Ore.
M. McKenzie, dont la communauté ne reconnaît pas les limites séparant le Québec du Labrador, a affirmé que d'ici trois ans, l'exploitation des gisements mènera les entreprises en territoire québécois.
Cette semaine, le cabinet du ministre des Affaires autochtones, Pierre Corbeil, a indiqué qu'un émissaire avait été désigné afin de rapprocher les parties. Il n'a cependant pas été possible de connaître le nom de cette personne.