«Rio Tinto Alcan a annoncé en début d’année une série de mesures pour faire face à la crise économique et pour préparer la reprise. Ces réductions de postes s’inscrivent dans le cadre de cette réorganisation», précise le porte-parole de l’entreprise, Stefano Bertolli, en entrevue.
Ce dernier précise que certains postes vacants ne seront pas comblés et que des employés seront transférés ailleurs dans l’entreprise dans d’autres fonctions. Actuellement, Rio Tinto Alcan compte 750 travailleurs dans ses bureaux montréalais.
M. Bertolli ajoute que la rénovation du siège social montréalais de Rio Tinto Alcan se poursuit, mais au ralenti, ce qui signifie que les travaux ne seront pas terminés dans deux ans, tel que prévu au départ.
En Australie, la division Rio Tinto Alcan Bauxite et Alumine réduit également sa cadence de production, ce qui se traduira par la suppression de 635 emplois. Au total, 135 travailleurs à temps plein et 500 entrepreneurs sont affectés par ces coupures.
En janvier, Rio Tinto Alcan avait déjà supprimé 1100 emplois à travers le monde, dont 300 au Québec, en réaction à la baisse de 60% du prix de l’aluminium depuis l’été 2008.
«Aux prix actuels du marché, environ 70% de l’industrie mondiale de l’aluminium fonctionne à perte», a déclaré le président de Rio Tinto Alcan Bauxite et Alumine, Steve Hodgson, dans un communiqué.
Stefano Bertolli soutient que Rio Tinto Alcan est particulièrement inquiète de l’augmentation des inventaires même si la production mondiale d’aluminium et d’alumine a chuté de 11% et de 6% depuis le début de la crise.
Le titre de Rio Tinto reculait de 6,65 dollars (5,01%) à 126,08 dollars américains à la Bourse de New York en fin de matinée.