Toute crise crée des occasions. Ressources Monarques a tenté d'en saisir un maximum en acquérant 13 propriétés aurifères en 12 mois. Sa stratégie ? «Rester à l'écoute et faire marcher notre imagination.»
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À son arrivée à la tête de Ressources Monarques en octobre 2012, Jean-Marc Lacoste a annoncé son intention de transformer l'entreprise en profondeur : «J'ai confiance en l'or, donc je voulais qu'elle devienne complètement aurifère.»
Deux mois plus tard, une collecte de fonds publique a permis à Monarques de récolter 3,5 millions de dollars. Grâce à cette somme, la société s'est lancée dans une chasse aux aubaines dans la région de Val-d'Or. «J'étais constamment en contact avec plein d'ingénieurs et de firmes de consultants à qui je demandais quelles compagnies étaient mal prises», raconte M. Lacoste. Ainsi, les 193 km2 de territoire explorable (600 titres, 2 concessions et 1 bail miniers) acquis de mai 2013 à mai 2014 appartenaient «à une demi-douzaine de compagnies qui n'existent plus aujourd'hui».
Acheter du temps et abaisser les coûts
La disponibilité des crédits de travaux gouvernementaux était l'un des principaux critères d'achat de Monarques. «Nous voulions des propriétés qui ne nous obligeaient pas à dépenser des centaines de milliers de dollars, explique Jean-Marc Lacoste. Avec nos 9,5 M$ de crédits accumulés, nous avons des propriétés "payées d'avance" pour plusieurs années.» M. Lacoste fait référence à la possibilité de déduire des activités d'exploration antérieures de la somme des travaux exigés annuellement sur une propriété par le MERN.
Le président a également choisi de se concentrer sur une région qu'il connaît bien, celle de Val-d'Or. «Avant, Monarques était un gros panier de 11 propriétés à la Baie-James ; elles avaient de la valeur, mais pour quelqu'un d'autre.» M. Lacoste a ainsi convaincu la Corporation Éléments Critiques de les échanger contre ses 50 % dans la propriété Croinoir, dont Monarques a acquis l'autre moitié pour 255 000 $ au moment de la faillite de Blue Note Mining.
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Cet achat a d'ailleurs été «un gros casse-tête extrêmement complexe», car l'entreprise voulait éliminer les redevances sur la propriété avant de l'acquérir. La manoeuvre a finalement été approuvée par un juge. «Je crois que nous avons été très innovateurs, estime Jean-Marc Lacoste. Nous sommes les premiers à avoir fait appel à la jurisprudence établie par Northern Star Mining [en août 2013].» La réorientation géographique de Monarques est de nature à rassurer les investisseurs. «Le coût des projets le long de la faille de Cadillac est inférieur presque de la moitié à ceux du Nord-du-Québec, parce que les infrastructures sont déjà là», note Alain Poirier, directeur de projet de l'Association de l'exploration minière du Québec. «Leur potentiel est moins grand, parce qu'ils ont déjà été beaucoup analysés et travaillés, mais il est quand même présent.»
Une mine en production en 2015
En juin, Monarques a consolidé ses 13 acquisitions en 4 propriétés : Croinoir Gold, Simkar Gold, Regcourt Gold et Belcourt Gold. «Croinoir est encore au stade d'exploration très avancé, mais devrait entrer en production en 2015. Simkar n'est pas trop loin derrière et Regcourt sera peut-être en production dans quatre ou cinq ans», résume Jean-Marc Lacoste. Il dit être «toujours aux aguets» pour de bonnes transactions, mais préférer maintenant se concentrer sur la future mise en production de Croinoir Gold. L'étude de préfaisabilité du projet a débuté en juillet, et ses résultats sont attendus avant la fin de l'année.
«Les sociétés qui sont reines aujourd'hui sont celles qui ont de l'argent et qui peuvent faire des acquisitions cinq fois moins chères qu'il y a deux ou trois ans», fait remarquer le consultant minier d'expérience, Jacques Bonneau. «C'est une excellente stratégie pour se préparer à l'après-crise, parce qu'elles n'ont plus qu'à attendre que la vague à la hausse reparte.»
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