Gaz Métro et la Régie de l'énergie ne s'entendent pas sur le rendement financier que devrait pouvoir réaliser l'entreprise de distribution.
Des décisions rendues par la Régie au cours des derniers mois font en sorte que le taux de rendement autorisé sur l'avoir ordinaire de Gaz Métro pourrait être limité à 7,9 pour cent au cours de l'exercice 2012-13. En 2011-12, le taux de rendement autorisé était de 8,9 pour cent et en 2010-11, de 9,1 pour cent.
« Je suis sûre que vous serez d'accord avec moi que nous ne pouvons pas être satisfaits d'un taux de rendement aussi bas », a déclaré jeudi la présidente et chef de la direction de Gaz Métro, Sophie Brochu, au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers.
L'établissement du taux de rendement autorisé suit un processus complexe, mais il est guidé par l'évolution des taux d'intérêt des obligations à long terme du gouvernement fédéral, lesquels sont en baisse.
Un taux de rendement plus faible a pour effet de réduire la rentabilité de Gaz Métro.
Dans une demande qu'elle doit présenter d'ici la fin de l'année, l'entreprise montréalaise essaiera toutefois de convaincre la Régie de lui consentir un taux de rendement plus élevé. Elle vise 9,3 pour cent.
Mme Brochu a précisé que des décisions récentes rendues en Ontario et en Colombie-Britannique devraient aide la cause de Gaz Métro.
Jeudi, aucun dirigeant de Gaz Métro n'était disponible pour expliquer aux médias sa démarche dans ce dossier.
Résultats
Résultats
Gaz Métro a par ailleurs publié jeudi les résultats de son quatrième trimestre, qui a pris fin le 30 septembre. Ceux-ci ont bénéficié de l'acquisition du distributeur de gaz et d'électricité Central Vermont Public Service (CVPS), conclue à la fin juin.
La perte nette de Gaz Métro a atteint 15,5 millions $ (11 cents par part), soit 5,5 pour cent de moins que celle de 16,4 millions $ (13 cents par part) essuyée pendant la même période de l'an dernier.
Les revenus trimestriels de l'entreprise ont bondi de 24,9 pour cent pour s'élever à 357,7 millions $, grâce principalement à l'acquisition de CVPS.
La perte découlant des activités de distribution de gaz naturel au Québec a diminué de 9,3 millions $ grâce notamment à la baisse des dépenses d'exploitation. Par contre, la marge bénéficiaire des services de transport a reculé.
L'inclusion des profits de CVPS, acquise au coût de 513,5 millions $, et l'amélioration des résultats de l'autre filiale vermontoise de Gaz Métro, Green Mountain Power, ont eu un effet bénéfique de 7,9 millions $ sur la rentabilité de l'entreprise québécoise.
Pour l'ensemble de son exercice, Gaz Métro a enregistré des profits nets de 143,8 millions $ (1,10 $ par part), en baisse de 12,3 pour cent par rapport aux 164 millions $ (1,30 $ par part) dégagés un an plus tôt. Le recul est principalement attribuable à un gain sur cession de 17,5 millions $ enregistré l'an dernier et aux frais liés à l'acquisition de CVPS.
Les revenus annuels de Gaz Métro ont fléchi de 2,8 pour cent pour atteindre 1,91 milliard $.
Chez Valener (TSX:VNR), qui détient 29 pour cent de Gaz Métro, la perte nette du quatrième trimestre s'est chiffrée à 3 millions $ (huit cents par action), soit 14,3 pour cent de moins que celle de 3,5 millions $ (neuf cents par action) subie il y a un an.
Pour l'ensemble de l'exercice, le bénéfice net de Valener s'est établi à 28 millions $ (75 cents par action), en baisse de 7,6 pour cent par rapport aux 30,3 millions $ (82 cents par action) de l'an dernier.
L'action de Valener a gagné 0,8 pour cent jeudi pour clôturer à 16 $, à la Bourse de Toronto.