Shell "se comporte en voyou" en refusant de verser immédiatement des indemnités de départ aux employés licenciés de la raffinerie de Montréal-Est, ont accusé mardi les syndiqués.
Lors d'un point de presse, le président du syndicat local, Jean-Claude Rocheleau, a soutenu que Shell refusait de négocier les conditions de départ des quelque 300 employés qui perdront leur emploi mardi, avec la cessation des activités de la raffinerie.
Shell a même prétendu qu'elle n'avait plus à traiter avec le syndicat à partir de mercredi, a déploré M. Rocheleau. La Commission des relations de travail a toutefois rendu une ordonnance lundi pour forcer l'employeur à reconnaître le syndicat.
Les syndiqués n'ont pas perdu espoir de relancer la raffinerie. Ils ont intenté plusieurs recours en justice qui seront entendus au cours des prochains mois.
Mais surtout, le syndicat presse la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, d'interdire à Shell de démanteler la raffinerie pendant l'hiver, rappelant que l'entreprise israélienne Delek est toujours intéressée à racheter l'établissement.