Le groupe pétrolier québécois Pétrolia, qui détient 71% des réserves d'hydrocarbures de la province, a vu son action bondir de 8% lundi à l'ouverture, après avoir annoncé qu'il comptait recourir à la technique de fracturation par gaz.
Le titre de la société, détenue à 10,4% par le gouvernement québécois, a gagné 12,9% dans les premières minutes des échanges à la bourse de Toronto.
Le PDG-fondateur du groupe, André Proulx, avait annoncé qu'il voulait procéder à la fracturation par gaz naturel sur l'île d'Anticosti, qui regorge de 40 milliards de barils d'un pétrole brut non conventionnel.
« On ne pense pas que l'on va fracturer à l'eau. On va fracturer avec du gaz », avait déclaré à l'AFP André Proulx.
« L'eau, dans la roche que l'on a (sur cette île), empêche le pétrole de sortir », avait-il expliqué.
Pétrolia espère tester cette technologie sur l'île, grande comme la Corse et située dans le golfe du Saint-Laurent, pour une mise en exploitation attendue en 2016.
Jusqu'à présent, le pétrole et la gaz non conventionnels, contenus dans des roches-mères de type schistes, sont généralement extraits par fracturation hydraulique, un procédé qui a mauvaise presse pour son coût écologique potentiel et qui nécessite de grosses infrastructures, notamment pour la décontamination des boues.
Pétrolia a notamment noué des partenariats pour la production pétrolière au Québec avec des investisseurs français: la famille Bouygues via sa société canadienne Investcan Energy et le groupe Maurel & Prom dirigé par Jean-François Hénin.