Les stocks de pétrole brut et de produits distillés (qui incluent notamment le fuel de chauffage) ont enregistré des hausses marquées et inattendues la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés publiés jeudi le département américain de l'Energie (DoE).
Les stocks de brut ont augmenté de 3,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 23 décembre, pour s'établir à 327,5 millions de barils. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une baisse de 2,2 millions de barils.
Ces réserves avaient plongé de plus de 10 millions de barils la semaine précédente. Elles se maintiennent "dans la partie haute" de la fourchette moyenne en cette période de l'année, tout en restant inférieures (-3,5%) à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.
Les stocks de produits distillés ont augmenté de 1,2 million de barils, à 140,4 millions barils. C'est là aussi une surprise pour les analystes, qui tablaient sur une diminution de 1 million de barils.
Ces réserves, qui incluent le fioul de chauffage, sont très surveillées avec le début de l'hiver. Elles sont en fort recul, de 12,8%, par rapport à leur niveau d'il y a un an et restent dans la partie basse de la fourchette moyenne.
Les stocks d'essence ont diminué de 700.000 barils à 217,7 millions de barils, soit un peu plus que prévu: les analystes s'attendaient à une baisse de 500.000 barils.
Ils se situent au-dessus de la fourchette moyenne en cette période de l'année, (+1,3%) par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 3,1 millions de barils, après une chute de 18,2 millions de barils la semaine précédente.
Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 18,6 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 7,8% de moins qu'un an plus tôt.
La demande d'essence affiche un recul de 5,6% et celle de produits distillés une hausse de 3,9%.
Les raffineries américaines ont légèrement ralenti leur cadence: elles ont fonctionné à 84,2% de leurs capacités, contre 84,9% la semaine précédente.
Vers 10H20, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février perdait 93 cents à 98,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en hausse de 20 cents.