La minière Osisko s'apprête à procéder à un "sautage" de 380 000 tonnes à Malartic, dans la région de l'Abitibi. Une fois de plus, des citoyens s'inquiètent.
Les géologues d'Osisko ont rencontré les quelques familles qui seront évacuées la semaine prochaine, si les vents sont favorables à l'opération de dynamitage. Cette soirée d'information s'est tenue jeudi soir, à Malartic. Les citoyens ont été mis au courant de la nécessité d'effectuer cette opération et des mesures de précaution qui seront prises.
Des activités de dynamitage se déroulent régulièrement sur le site d'Osisko, situé en pleine ville de Malartic. Toutefois, lorsque les charges sont plus importantes, des autorisations doivent être obtenues et des avis fournis aux citoyens.
Au ministère de l'Environnement en Abitibi-Témiscamingue, on confirme que le "sautage" est conforme aux paramètres du décret ministériel déjà en vigueur, et ce, tant pour la durée que pour la zone tampon à respecter. Aucune autre demande ou mesure n'a été exigée à Osisko.
Une porte-parole d'Osisko, Hélène Thibault, assure qu'en vue du dynamitage de la semaine prochaine, les ministères de l'Environnement et de la Santé, le maire et la directrice générale de Malartic ainsi que le comité de suivi ont été informés.
Si le comité de suivi en a été avisé, il ne s'est pas réuni pour en discuter. Cette instance a commencé ses travaux, mais la première rencontre officielle n'a pas encore eu lieu. Elle devrait se tenir au cours des prochaines semaines.
Il s'agit d'un des irritants qui tenaillent les citoyens du comité Citoyens du Quartier-Sud de Malartic. Ils estiment que la minière tente de garder ces "sautages" secrets et qu'elle a avisé les citoyens à la dernière minute.
"Il y a des sautages pratiquement à tous les jours à Malartic lorsque les vents sont favorables. Toutefois, la semaine prochaine, le sautage est prévu près du mur vert, et c'est pourquoi un périmètre a été prévu. Nous agissons par précaution", s'est défendue la porte-parole Hélène Thibault.
La minière reconnaît que l'évacuation de quelques familles est nécessaire pour s'assurer qu'aucun débris ne mette en danger la vie de citoyens.
Pour le groupe Citoyens du Quartier-Sud de Malartic, il s'agit d'un élément de plus venant prouver que le "mur vert", c'est-à-dire le parc linéaire qui sert de zone tampon entre la mine et les résidences, est insuffisant.