L'or devrait demeurer une valeur sûre au cours des deux prochaines années, malgré que le métal précieux ait connu une légère baisse qui avait suivi un prix sommet de 1900 $US l'once.
Selon Gavin Graham, spécialiste en investissements chez Graham Investment Strategy Ltd., le prix actuel de 1689 $US l'once d'or pourrait rattraper celui du sommet atteint en 2011 plus tard cette année et même atteindre celui de 2000 $US de 2014.
À ce prix, Gavin Graham estime que l'or pourrait attirer plusieurs investisseurs sceptiques. "Il y a encore beaucoup de potentiel dans l'or, même s'il a grimpé amplement."
De son côté, Serge Pépin, vice-président, Stratégies d'investissement, BMO Gestion mondiale d'actifs, entrevoit une poussée du prix de l'or en dépit du danger que l'Inde, l'un des principaux acheteurs du métal précieux, impose une taxe magistrale sur les importations d'or.
Une demande accrue pour la joaillerie reliée aux meilleures conditions économiques et la perspective d'une augmentation des taux d'intérêt devraient faire accroître la demande pour l'or comme rempart contre l'inflation, souligne Serge Pépin. "Nous voyons encore des mouvements de balancier, mais si vous regardez ce que c'était il y a dix ans comparativement à aujourd'hui, nous pensons que la vitesse de croissance de l'or sera relativement estompée, positive, mais estompée."
Il prévoit également un pic du prix de l'or à 2000 $ au cours des 18 à 24 mois qui viennent.
Mais tout le monde ne partage pas son point de vue.
Goldman Sachs a récemment abaissé ses prévisions pour le prix de l'or en 2013. La banque d'investissement a réduit ses projections d'environ 7 pour cent à 1800 $US l'once pour la période des 6 à 12 mois à venir. Il établit ses projections de 2014 à 1750 $US.
Certains observateurs croient que la crise du plafond de la dette émergente à Washington peut supporter des prix plus élevés pour le lingot d'or. Depuis que le lingot et les contrats à terme normalisés sur l'or sont vendus en dollars américains, une dévaluation de cette devise exerce une poussée vers le haut du prix de l'or.
"Nous croyons qu'au cours des six prochaines semaines, ce sera un bon catalyseur pour suivre l'augmentation du prix de l'argent et de l'or parce que les États-Unis ont le même problème avec leur difficulté à rembourser leurs dettes" commente Jamie Cohen, Chef de la Division stratégique chez Canadian Bullion Services qui vend et achète des métaux aux investisseurs.
Pour sa part, Gavin Graham doute que la crise du plafond de la dette aura plus d'impact que la récente menace du "précipice fiscal" qui est venue et repartie avec la nouvelle année. Selon lui, le véritable catalyseur, ce sera l'effort fourni par la Banque centrale pour produire des liquidités.
Il suggère un pourcentage d'environ 10 pour cent de son portefeuille en valeurs aurifères. De son côté Serge Pépin propose de 5 à 15 pour cent dépendant du portefeuille de l'investisseur et de ses objectifs.