Alors qu’elle s’affaire à préparer une proposition à présenter à ses créanciers, Nemaska Lithium a une fois de plus sabré la moitié de son effectif en procédant au licenciement de 29 personnes.
Selon l’entreprise, cette décision est nécessaire pour préserver les « liquidités en prévision de l’examen d’alternatives disponibles, incluant tout refinancement permettant une relance ordonnée du projet » de mine et d’usine de transformation de lithium.
Par voie de communiqué, le président et chef de la direction de Nemaska Lithium, Guy Bourassa, a précisé que cette décision était « inévitable à ce stade-ci ».
Nemaska Lithium est à l’abri de ses créanciers depuis le 23 décembre dernier. La société souhaitait transformer, dans une usine électrochimique à Shawinigan, du minerai de spodumène extrait de la mine Whabouchi, à quelque 300 kilomètres au nord de Chibougamau, en sels de lithium à valeur ajoutée.
Ces derniers seraient ensuite vendus à des fabricants de matériaux de cathodes destinés aux batteries rechargeables au lithium-ion.
La facture du projet, initialement estimée à 875 millions $, a bondi à 1,4 milliard $ en raison des dépassements de coûts, ce qui a forcé la compagnie à trouver plus d’argent, en plus d’interrompre la construction de son usine de Shawinigan.
Québec a injecté 130 millions $ dans l’aventure, dont 80 millions $ en capital-actions.
La compagnie avait négocié avec Pallinghurst à propos d’un investissement potentiel de 600 millions $, mais il n’y a pas eu d’entente. La période d’exclusivité prenait fin le 31 décembre et la fenêtre n’a pas été prolongée.
À la Bourse de Toronto, l’inscription de Nemaska Lithium sera radiée le 6 février à la fermeture des marchés. La compagnie pourrait demander une réinscription lorsqu’elle ne sera plus à l’abri de ses créanciers.