Le forage est loin d’être une entreprise sans risques : incendie, affaissement de plateformes, fuites. Pourtant, les grands joueurs de l’industrie pétrolière passent trop de temps à développer de nouvelles technologies et pas assez à planifier des mesures de sécurité, écrit le Wall Street Journal ce matin.
Les signaux d’alarme auraient toutefois pu être entendus. En 2003, soit 7 ans avant la catastrophe écologique actuelle, la plateforme Deepwater Horizon s’est affaissée tuant 11 travailleurs. L’année suivante des gestionnaires de BP ont avoué à la presse économique ne pas être prêts à assurer la sécurité de la plateforme à long terme.
Depuis dix ans, les gros joueurs de l’industrie se livrent une véritable course au forage. Les pétrolières auraient recours à de nouvelles technologies qui n’ont pas fait leur preuve. «Il y a beaucoup d’incertitude entourant la fiabilité de ces systèmes, car ils n’ont jamais été testés», écrivent deux ingénieurs danois dans un journal d’affaires cité par le Wall Street Journal.