PRIMEUR - Lucien Bouchard démissionne de son poste de président de l’Association pétrolière et gazière du Québec, a appris LesAffaires.com.
La société gazière albertaine Talisman, qui payait les honoraires de l’ancien premier ministre comme président du regroupement, se retire de l’Association (APGQ). «L’une des conséquences, c’est la démission de Lucien Bouchard», explique Stéphane Perrault, porte-parole de Talisman.
«Talisman tient à remercier le président sortant de l’Association, M. Lucien Bouchard, pour les services rendus au cours des dernières années. Sa détermination, sa dignité et ses conseils judicieux ont été grandement appréciés», déclare l’entreprise dans un courriel.
L'ancien président de l'APGQ est avocat au cabinet Davies. Stéphane Perrault n'a pas voulu dévoiler le montant des honoraires que lui payait l'organisation. «Il s’agit d’une transaction privée et les parties ne souhaitent pas rendre l’information publique.»
Il n'a pas été possible de nous entretenir avec Lucien Bouchard.
À l'APGQ, le directeur général Stéphane Gosselin confirme son départ. «Je ne sais pas encore qui sera le prochain président, dit-il. Ce sera à déterminer lors du prochain conseil d'administration.»
Talisman se retire du Québec
Talisman se retire du Québec
La société rappelle qu’elle a décidé l’automne dernier d’interrompre ses projets au Québec. Elle a annoncé en octobre dernier qu'elle radiait de ses livres son investissement de 109 millions de dollars dans la province.
Son retrait de l’APGQ est une conséquence de cette décision. «Au cours des derniers mois, Société d’énergie Talisman inc. a révisé ses priorités stratégiques et ses calendriers de dépenses, et ce, dans l’ensemble de la compagnie. Au terme d’un examen minutieux, Talisman a pris une décision d’affaires, soit de se retirer de l’Association pétrolière et gazière du Québec», mentionne l’entreprise.
Stéphane Perrault assure que cette décision n’a rien à voir avec l’annonce, le 6 février, du dépôt d’un projet de loi pour instituer un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.
Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et des Parcs, Yves-François Blanchet, a aussi annoncé qu’il confierait l’Évaluation environnementale stratégique en cours sur le gaz de schiste au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, qui mènera des consultations sur la question.