Selon Bloomberg, les entreprises énergétiques réduisent le développement des sables bitumineux canadiens, alors que les prix du brut plongent et que les coûts d’exploitation deviennent prohibitifs.
Royal Dutch Shell, Suncor Energy et EnCana ont toutes annoncé qu’elles réduiraient leurs plans pour extraire le bitume, la matière première du brut, après que les prix aient chuté de 65% depuis le 4 juillet.
L’Association canadienne des producteurs de pétrole a réduit ses prévisions d’investissements pour 2009 de 20% ou 16 milliards de dollars canadiens.
La prévision sur les dépenses des entreprises en pipelines, mines et modernisation des usines pour les cinq prochaines années est passée de 126 milliards en juin à 80 milliards.
«En raison de l’incertitude et de l’agitation économique en ce moment, tant la disponibilité du capital que les prix plus bas, les gens attendent de voir la durée et la gravité de la situation», a expliqué Greg Stringham, vice-président à l’Association canadienne des producteurs de pétrole, dans une entrevue accordée à Bloomberg.
La demande mondiale de pétrole en 2009 diminuera pour la première fois en vingt-cinq ans, soutenant le 6 novembre la firme Wood Mackenzie Consultants.
Le département américain de l’Énergie prédit que la demande américaine, le marché unique des sables bitumineux canadiens, au ralenti de 830 000 barils par jour, ou de 4,3%, en 2008 par rapport à 2007.
Il faut deux tonnes de sables bitumineux pour faire un baril de pétrole.