Il y a 10 ans, on découvrait Éléonore, le premier gisement d’or de classe mondiale de la Baie-James. Alors que Goldcorp s’apprête à y lancer la production, plusieurs sociétés continuent d’explorer la région en espérant y faire une seconde découverte majeure.
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« La découverte d’Éléonore en 2004 est l’élément fondateur du futur camp minier de la Baie-James », déclare Jean-Marc Lulin, président et chef de la direction d’Exploration Azimut, qui possède cinq propriétés dans ce secteur (Opinaca A, B et D, Éléonore Sud et Wabamisk). « En démontrant le potentiel de cette région, elle a créé un véritable changement de paradigme. »
Soudainement pleine d’attraits – un gisement aurifère vient rarement seul –, la Baie-James a en effet connu une véritable ruée vers l’or : de 2004 à 2007, le nombre de titres miniers y est passé de 1 000 à 16 500, et le nombre de sociétés d’exploration investies, de 6 à près de 50.
« Parce qu’elle a nécessité la construction de routes et la mise en place d’infrastructures, la découverte d’Éléonore a facilité l’exploration de la Baie-James, qui aurait été difficile autrement étant donné les coûts très élevés pour y accéder et y mener des travaux d’exploration », souligne Nochane Rousseau, associé et responsable du secteur minier pour le Québec chez PwC Canada.
Toutefois, aucune nouvelle découverte aurifère majeure n’y a été faite depuis une décennie. Ils ne sont donc plus que 32 propriétaires à se partager les 10 575 titres miniers encore actifs. Ce qui n’inquiète pas Jean-Marc Lulin, qui rappelle qu’« une quantité importante de nouveaux indices minéralisés ont été découverts » dans les environs. Pensons à ceux qu’ont annoncés au cours des derniers mois Exploration Midland (propriété Baie James Éléonore) et Ressources Sirios (propriété Cheechoo).
« L’exploration minière est une course de fond, pas une course de vitesse, illustre le président d’Azimut. Il faut être stratégique et voir sur le long terme. »
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La persévérance de Virginia continue de payer
Il a d’ailleurs fallu 13 ans de travaux à Mines Virginia pour mettre au jour Éléonore. « Ça fait 22 ans que nous travaillons à la Baie-James parce que nous croyons à son potentiel, et nous avons eu raison », fait remarquer le président de l’entreprise, André Gaumond.
En 2006, Virginia a vendu son gisement à Goldcorp pour 500 millions de dollars assortis d’une redevance de 2,2 %, qui atteindra 3,5 % à terme. La redevance a eu « un énorme impact » sur la société d’exploration. « Éléonore joue pour nous un rôle presque aussi important aujourd’hui qu’au jour de sa découverte : la redevance forme les deux tiers de la capitalisation boursière de Mines Virginia et lui permet de conserver un rendement annuel d’environ 26 % », résume André Gaumond.
Il précise cependant que cette redevance « n’a pas d’impact direct » sur les deux projets que possède toujours Mines Virginia dans la région, Éléonore Régional et Wabamisk – Anatacau. « Par contre, maintenant que des infrastructures ont été construites sur le territoire, les cibles d’exploration sont beaucoup plus petites, et tout gisement satellite de moindre importance situé à proximité d’Éléonore peut devenir [rentable sur le plan] économique », se réjouit le président. D’autant que, selon lui, « Goldcorp va bientôt être à la recherche d’autres ressources dans le coin ».
André Gaumond souligne que la découverte d’Éléonore a également eu des « avantages collatéraux » pour l’industrie. « Virginia a signé des ententes avec le Grand Conseil des Cris et la nation de Wemindji qui sont devenues la référence dans le domaine, précise-t-il. Nous avons aussi récolté des fonds pour le Département de géologie de l’Université Laval, qui a engagé deux professeurs et fait construire un laboratoire à la fine pointe de la technologie. »
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