La province compte environ 300 projets d'exploration, dont une centaine sont actifs, selon Alain Poirier, directeur de projet de l'Association de l'exploration minière du Québec. Certaines ressources ont la cote, d'autres l'ont perdue.
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L'or demeure la valeur refuge par excellence, même si son prix est en baisse. Ainsi, l'un des trois géologues régionaux du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MERN), Pierre Doucet, souligne cinq projets d'exploration aurifères parmi les plus marquants de 2014 : Lamaque (Integra Gold), Duparquet (Clifton Star Resources), Windfall Lake (Eagle Hill Exploration), Bloc Marban (NioGold) et Martinière (Balmoral Resources).
Balmoral possède également un projet nickélifère, Grasset, sur lequel elle a fait du forage cette année. De son côté, Royal Nickel a entrepris des «travaux d'ingénierie détaillée» sur son projet Dumont et acquis la majorité du projet West Raglan (voir page 35). Selon certains analystes, la popularité de cette ressource devrait aller en augmentant, principalement en réaction à l'interdiction de l'exportation du nickel non transformé décrété par l'Indonésie, l'un des grands producteurs mondiaux. «Nous pourrions nous retrouver dans quelques années avec une déficience importante de l'offre», dit Nochane Rousseau, associé et responsable du secteur minier pour le Québec chez PwC Canada.
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Gourmandes technologies
L'intérêt est en hausse pour les ressources associées aux nouvelles technologies - graphite, lithium, vanadium, titane et terres rares -, note Pierre Doucet. Dans ce dernier cas, «c'est une course vers la mise en production de gisements hors de la Chine», qui a commencé à limiter ses exportations. Parmi les projets d'exploration de terres rares, il mentionne Kipawa (Matamec Explorations) et Eldor (Commerce Resources).
Du côté du lithium, il signale les projets Whabouchi (Nemaska Lithium) et Rose (Corporation Éléments Critiques). «Le projet de titane-vanadium-fer La Blache [Corporation Ressources Nevado] est à un stade assez avancé», ajoute le géologue régional.
Le graphite, entre autres utilisé dans les contacts électriques, est aussi à surveiller. Surtout en Outaouais, où il suscite l'intérêt depuis trois ans. «En 2011, on a recensé 4 projets ; c'est monté à 23 en 2013, et, selon notre tableau préliminaire, ça redescend à 4 ou 5 projets pour 2014», énumère Pierre Doucet. «De petits projets ont été éliminés, mais quelques résultats positifs suffisent à créer un effet d'entraînement.» Pensons à Mason Graphite, qui a annoncé en juillet son intention de mettre en chantier sa mine du lac Guéret, au nord de Baie-Comeau, en 2015. Dans le secteur de Fermont, «Focus Graphite en est à évaluer la probabilité de démarrer une mine dans les prochaines années pour son projet Lac Knife», selon M. Doucet.
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Regain d'intérêt pour le quartz et le diamant
Le géologue responsable du Nord-du-Québec au MERN, Patrick Houle, a quant à lui remarqué «un regain d'intérêt pour le quartz dans le secteur du Saguenay qui s'étend à l'est vers la Côte-Nord». Risquons un lien avec l'intention du Groupe FerroAtlántica de construire une usine de silicium métal au Québec. L'entreprise espagnole a finalement choisi en juin de s'établir à Port-Cartier.
M. Houle a aussi constaté que «l'exploration pour le diamant à la Baie-James connaît un deuxième souffle», lié à la mise en production prochaine de la mine Renard (Stornoway), dont le premier ministre Couillard a d'ailleurs fait un symbole de la relance du Plan Nord.
Le fer et l'uranium en perte de popularité
À l'inverse, certaines ressources ont vu leur popularité décroître cette année. Le fer, qui était selon le MERN «un pôle d'exploration important au Québec» jusqu'en 2013, est de ceux-là. «Le prix du fer n'a pas arrêté de baisser depuis deux ou trois ans, résume le consultant minier Jacques Bonneau. Les sociétés qui avaient des projets en développement sur la Côte-Nord dans la région de Fermont ou de Schefferville ont donc presque toutes reporté leur projet.»
«Certaines compagnies vont poursuivre les travaux, mais les investissements seront moindres, prédit Patrick Houle. D'autres vont attendre que le prix du fer remonte pour recommencer l'exploration.»
Les entreprises intéressées par l'uranium doivent également s'armer de patience. Le moratoire sur les activités d'exploration décrété en mars 2013 se poursuivra au moins jusqu'au dépôt du rapport de la commission d'enquête du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) sur les enjeux de la filiale uranifère, prévu au plus tard le 20 mai 2015. Rappelons que cette démarche découle de l'opposition au projet Matoush de Ressources Strateco, qui a d'ailleurs fermé son camp des monts Otish en juin pour réduire ses coûts. «L'uranium est une substance très problématique, et je pense qu'elle va le rester pour les prochaines décennies au Québec», note Pierre Doucet.
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