Le 16 juin, Agnico Eagle et Yamana Gold s’alliaient pour acquérir les actifs de la Corporation minière Osisko. Quatre mois plus tard, le Partenariat Canadian Malartic a presque parachevé la transition à la mine du même nom et s’affaire à développer ses nouveaux projets d’exploration.
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La transition s’est « très bien déroulée », assure Christian Provencher, vice-président des opérations canadiennes de Mines Agnico Eagle (AEM) et l’un des deux gestionnaires des opérations du Partenariat Canadian Malartic. « Ça va mieux que nous ne le pensions, précise-t-il. Nous sommes déjà passés aux prochaines étapes de notre plan de développement : étudier le profil de production à long terme et les voies pour optimiser l’opération. »
Même son de cloche de la part du directeur général de la mine, Éric Tremblay : « Les 680 employés ont embarqué facilement et le lien de la communauté a été maintenu grâce aux nombreuses discussions entre les nouveaux propriétaires et les parties prenantes. » Par exemple, la politique d’achat local de la mine a été maintenue.
« Nous avons voulu conserver ce qui se faisait à la mine comme bonnes pratiques, entre autres en santé et sécurité, mais aussi lui faire profiter de l’expertise de nos deux compagnies pour optimiser les processus en place », souligne Christian Provencher. Certaines améliorations ont déjà été apportées ; elles seront rendues publiques dans le prochain rapport trimestriel du Partenariat.
Poursuivre l’exploration à Malartic
Le 13 août, le Partenariat a publié une mise à jour des réserves et des ressources minérales de sa mine de Malartic. Sans surprise, celle-ci a confirmé des réserves prouvées et probables de 8,9 millions d’onces d’or.
Des démarches – débutées avant le rachat – sont également en cours pour procéder à l’extension de la fosse d’environ 1,5 km vers l’est. Christian Provencher estime qu’il s’agit « d’un projet global d’environ 150 millions de dollars ». « Notre rapport d’étude d’impact devrait être remis au gouvernement cette année. Ensuite, le processus d’audiences publiques peut durer jusqu’à deux ans, détaille Éric Tremblay. Nous prévoyons avoir les permis de travaux vers la fin de 2016. » Comme la route 117 passe dans l’empreinte de cette nouvelle fosse, une déviation est prévue. « Tous les travaux seront assumés par le Partenariat, mais le design est fait en collaboration avec le ministère des Transports et la Ville de Malartic », affirme le directeur général.
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L’entreprise est à la recherche d’autres cibles d’exploration sur sa propriété, qui couvre 10 500 hectares. « Nous avons du personnel qui s’affaire à compiler les résultats historiques dans le but de définir des dépôts d’or souterrains », précise Guy Gosselin, vice-président, exploration chez AEM et coresponsable de l’exploration au sein du Partenariat. L’objectif du recensement des quelque 50 ans de travaux est de découvrir des gisements souterrains de basse teneur du même type que ceux qu’exploite AEM à la mine Goldex, qui est rentable à une teneur de 1,5 gramme d’or par tonne.
L’avantage de partager des infrastructures
Le Partenariat a aussi pris possession de la demi-douzaine de propriétés qu’explorait Osisko et a « de grands projets » pour ceux-ci, au dire de Christian Provencher. « Nous sommes excités et emballés par le portefeuille de propriétés que l’on a acquises, tant par son potentiel à court terme que par l’emplacement de certaines d’entre elles par rapport aux infrastructures d’Agnico Eagle », assure M. Gosselin.
La propriété Pandora, par exemple, est adjacente à leur mine Lapa, près de Val-d’Or. Les infrastructures d’AEM seront donc mises à contribution pour confirmer ses ressources historiques. « Nous allons investir un peu plus de 1 M$ sur Pandora d’ici à la fin de l’année, entre autres pour amorcer des travaux de forage en surface et sous terre », résume l’ingénieur géologue. « Pour Osisko, ce n’était pas une priorité, parce que leur parc de résidus n’était pas conçu pour recevoir de l’arsénopyrite – qui contient de l’arsenic –, alors que celui du gisement Lapa possède les caractéristiques et le permis nécessaires, poursuit-il. De plus, notre usine de traitement est située à sept km. »
Fort potentiel ontarien
Le Partenariat a également acquis la propriété Hammond Reef, située à l’ouest de Thunder Bay. « Il y a une ressource connue d’un peu plus de 7 millions d’onces d’or ; sauf qu’actuellement le projet est à trop basse teneur pour être rentable, donc rien n’y est prévu à court terme », déclare Guy Gosselin.
La situation est bien différente dans le camp de Kirkland Lake, situé à 80 km à l’ouest de Rouyn-Noranda, du côté ontarien. La propriété du Partenariat y couvre plus de 24 000 hectares et compte six dépôts avec des potentiels connus, le principal étant Upper Beaver. « C’est un projet d’exploration relativement avancé sur lequel il y a eu beaucoup de forage depuis une dizaine d’années, précise M. Gosselin. Les études préliminaires semblent indiquer qu’il reste peut-être un an pour que nous puissions l’amener devant le comité de gestion du Partenariat afin de prendre des décisions d’exploration avancées et d’investissements plus significatifs. »
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