Les résultats de deux forages pourraient bien signaler une importante découverte minière de terres rares à 200 kilomètre au nord de Val-d'Or et viennent de déclencher une véritable ruée des spéculateurs. En deux jours, le titre de Ressources GéoMégA bondit de plus de 95%.
"Nous avons deux forages de 480 et 512 mètres et sur les deux nous avons des teneurs de terres rares sur toute la longueur. C'est la première fois que l'on voit ça. Jusqu'à maintenant, on avait vu des teneurs sur du 300 mètres au Québec. Ce sont vraiment des résultats spectaculaires", a indiqué aux Affaires le président de la société, Simon Britt.
Les deux forages recoupent différents éléments des terres rares. La concentration globale sur toute la longueur atteint des taux respectifs de 1,24% et 1,38%. La roche carbonatite dans laquelle ont été effectués les forages révèlent une dizaine d'éléments tels que le cerium, le lanthane, le praséodyme et le néodyme.
L'élément de première importance, aux yeux du président, est cependant le néodyme dont la présence, à une teneur de 2,5 kg/tonne, offre un bon indice de rentabilité. Le métal est notamment utilisé dans la fabrication des aimants. Les développements de l'industrie éolienne et des véhicules hybrides sont apparemment prometteurs pour la demande.
Les forages se poursuivent sur la propriété Montviel dont la superficie fait 32 kilomètres carrés. Ils sont pour l'instant concentrés sur une superficie de 700 par 400 mètres. D'autres résultats devraient parvenir d'ici un mois.
Des forages avaient été effectués en 2002 sur la propriété par la société Niogold qui y recherchait alors du niobium, un métal principalement utilisé dans l'acier. L'expérience n'avait pas eu de suite.
"On a noté qu'il y avait des éléments de terres rares sur pratiquement toute la longueur de ces forages et on s'est dit qu'il y avait peut-être un potentiel ailleurs sur la propriété. Ils avaient foré là où les relevés géomagnétiques étaient forts, on a plutôt foré là où ils étaient faibles. Et on a bien frappé", explique M. Britt.
Niogold détient toujours la propriété, mais GeoMegA peut acquérir jusqu'à 75% de celle-ci si elle investit 3,35 M$ en travaux et lui émet pour 1,5 million d'actions. À ce jour, elle a investi 750 000$ et lui a émis 1,1 million d'actions. Le 25% de propriété manquant peut être racheté moyennant un versement de 9 M$.
Simon Britt, qui est comptable agréé, et fils du géologue Claude Britt, estime qu'au terme de la première campagne de forage, au printemps, la société devrait encore avoir dans ses coffres plus de 2 M$. D'autres sommes devraient s'ajouter avec l'exercice de bons de souscriptions.
À 2$ jeudi dernier, le titre de GeoMegA a bondi vendredi à 2,78$ et poursuivi aujourd'hui sa progression à 3,94$, propulsé par les résultats du second forage.