Hydro-Québec, qui a déclaré la semaine dernière être à l’abri de la corruption, a décidé de retirer à SNC-Lavalin un contrat de gestion de son programme de subvention d’efficacité énergétique.
La Presse a appris que la société d’État mettait un terme, à mi-parcours, au contrat de 80 M$ sur cinq ans accordé à une filiale de la société d’ingénierie montréalaise, ÉnerCible.
Selon le quotidien, Hydro-Québec commencera sous peu le rapatriement du programme Bâtiments destiné à la clientèle d’affaires.
Énercible pourrait devoir effectuer des mises à pied. SNC n’a toutefois pas confirmé cette information.
La société d’État avait au départ confié le programme Bâtiments à Énercible en 2010, car il lui apparaissait «plus judicieux» de laisser au privé le soin de distribuer en son nom des millions de dollars de subventions.
Mais selon un porte-parole d’Hydro-Québec, le contexte a changé. «Le distributeur fait beaucoup d’efforts d’efficience pour améliorer ses processus. On améliore nos façons de faire, ce qui fait en sorte qu’il y a des ressources internes qui sont compétentes en la matière et qui seront bientôt disponibles pour réaliser les activités du programme Bâtiments.»
Le porte-parole de la société d’État a soutenu que les déboires de SNC, dont la mise en accusation pour corruption de son ex pdg, Pierre Duhaime, n’ont pas influencé la décision d’Hydro-Québec.
Cette décision a toutefois été communiquée le jour même de la comparution devant la Commission Charbonneau du vice-président principal et directeur général de la division Transport, infrastructures et bâtiment de SNC-Lavalin, Yves Cadotte. Celui-ci avait reconnu que SNC avait mis au point un système de dons illégaux aux partis politiques.