La dispute commerciale entre le Canada et les États-Unis concernant le bois d'oeuvre reprend de la vigueur et Washington pourrait ramener Ottawa devant un tribunal londonien dès cette semaine.
Des responsables du secteur américain du bois d'oeuvre prétendent que la Colombie-Britannique classe erronément le bois comme matériau de récupération afin que des compagnies canadiennes puissent bombarder les États-Unis de bois subventionné. Cela, affirment-ils, vient couper l'herbe sous le pied aux scieries américaines, et fait perdre des emplois.
Le gouvernement canadien et les leaders du secteur au pays réfutent les accusations.
Selon Jeff Redd, éditeur associé chez Random Lengths à Eugene, en Oregon, qui surveille le secteur des produits forestiers, la crise hypothécaire a ravivé les tensions alors que les entreprises se battent pour des parts dans le marché américain réduit du bois de résineux, estimé à 6 milliards $ US. M. Redd affirme qu'il est rare d'observer une paix dans cette "guerre du bois".
Selon le quotidien The Oregonian, le conflit englobe deux pays dont les échanges commerciaux dépassent 430 milliards $ US par année.
Le résultat de cette dispute est crucial pour les économies de l'Oregon, de l'État de Washington, et pour la Colombie-Britannique, dont les forêts sont riches en bois résineux, essentiels dans le domaine de la construction.
Ce type de bois est utilisé pour fabriquer des poutres et les charpentes des bâtiments, comparativement aux bois durs, principalement utilisés pour fabriquer des planchers, entre autres.
Le Canada détient 28 pour cent du marché américain du bois résineux.