Guy Chevrette se prépare à quitter la direction du Conseil de l'industrie forestière du Québec, déçu des calculs à court terme des politiciens et amer envers des fonctionnaires.
Jeudi, lors de son dernier discours à l'assemblée générale du Conseil pour faire un bilan de ses six ans à la direction, il a précisé que sa plus grande déception a été de ne pas avoir réussi à faire comprendre au monde politique l'importance de son industrie.
En entrevue au journal Le Soleil, il a souligné que 250 villages et paroisses vivent de la forêt et qu'à Montréal même, 30 000 personnes, dans les sièges sociaux, par exemple, en tirent leur gagne-pain. Au sein de tous les partis politiques, a-t-il déploré, la rentabilité politique à court terme prime sur le gros bon sens.
M. Chevrette désapprouve le nouveau régime forestier récemment adopté après un débat acrimonieux. Il s'est cependant dit confiant que certains aspects seront revus et que la récente entente entre l'industrie et des groupes écologistes changera les relations entre eux.
À son avis, le secteur forestier devra traverser quatre à cinq ans de perturbations et d'insécurité.