Rio Tinto (NY, RIO) prévoit investir plus de 1 milliard $ US dans ses installations de Saguenay, au Québec, et ainsi qu'en Colombie-Britannique.
Au Québec, l'entreprise consacrera 758 millions $ US à l'achèvement de son usine pilote dotée de la technologie AP60. Cette technologie permettra d'améliorer la productivité et l'efficacité énergétique des usines d'électrolyse.
Alcan donnera dépensera en outre 300 millions $ US dans le cadre de l'agrandissement de son aluminerie de Kitimat, dans l'Ouest du pays.
Ces deux projets, déjà approuvés, avaient été freinés par la récession qui a fait dégringoler le cours de l'aluminium. Ils faisaient partie des engagements pris par Rio Tinto auprès des gouvernements du Canada et du Québec au moment de l'achat d'Alcan en 2007.
Rio Tinto prévoit avoir dépensé environ 371 millions US $ pour son projet au Québec d'ici la fin de l'année et 350 millions US $ pour celui en Colombie-Britannique.
Les activités de Rio Tinto Alcan au Canada coûtent généralement moins cher à exploiter qu'ailleurs, notamment en raison des faibles coûts de l'hydroélectricité.
Le gouvernement du Québec a salué l'investissement de l'entreprise dans la province, estimant qu'il s'agissait d'une "grande avancée" en matière d'électrolyse de l'aluminium qui "positionnera le Québec comme le centre mondial de la technologie AP60".
Québec a attribué un prêt de 400 millions $ au programme d'investissement de Rio Tinto Alcan, qui est porté à 3 milliards $ grâce à l'annonce de mardi.
Selon le gouvernement, l'ensemble de ce programme entraînera la création de plus de 2500 emplois directs et indirects, dont 740 dans la région de Saguenay.
La vice-première ministre, Nathalie Normandeau, a quant à elle indiqué que l'annonce de mardi confirme les intentions de l'entreprise de continuer à croître au Québec.
Le président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida (SNEAA), Alain Gagnon, a affirmé que l'annonce de mardi représentait un pas dans la bonne direction.
"La priorité numéro un du syndicat c'est de s'assurer que l'on ait la deuxième et la troisième phase, on veut avoir l'usine au complet, on ne veut pas avoir qu'une phase", a-t-il affirmé.
Selon lui, les employés méritaient le projet puisqu'ils ont fait des concessions lors des négociations pour le renouvellement de leur convention collective en 2006.
Il y a près de deux ans, la société a annoncé la fermeture de son aluminerie de Beauharnois, près de Montréal, et a réduit la production de sa raffinerie de Vaudreuil, dans la région du Saguenay, ce qui avait coûté 300 emplois au Québec.
À la bourse de New York, l’action de Rio Tinto se négociait à 70,18 $US, en baisse de 1,4% autour de 11h.
Avec PC