Le lock-out dans la LNH sera bénéfique à court terme à la grande majorité des chaînes télévisées canadiennes, même celles qui auraient normalement diffusé ces matchs, selon la Financière Banque Nationale.
Les analystes Adam Shine, Piotr Stusio et Kevin Krishnaratne basent leurs estimations sur les tendances observées lors du dernier lock-out de la LNH, en 2004-2005.
Malgré une baisse significative de leurs revenus publicitaires, les chaînes spécialisées TSN (RDS) et Sportsnet avaient connu une année plus profitable qu'à l'habitude.
Ainsi, le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de RDS avait bondi à 23,1 M$, comparativement à 12,6 M$ l'année précédente et 19,8 M$ l'année suivante. Celui de TSN avait atteint 72,2 M$, plus du double de l'année précédente (35,6 M$) et beaucoup plus que l'année suivante (48,7 M$).
Même tendance chez Sportsnet, où le BAIIA de 12,4 M$ en 2004 avait presque triplé en 2005 (35 M$), avant de redescendre à 29 M$.
Moins de dépenses, page 2
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Ce bond des profits s'explique par la forte réduction des dépenses: d'abord celles pour les droits de diffusion, puis celles pour la production de ces matchs.
La Financière souligne toutefois que cette hausse de rentabilité ne doit « évidemment être vue que comme une occasion unique, puisque l'absence prolongée de programmation sportive de base, voire la perte de droits de diffusion des ligues de sports majeures pourrait miner l'intérêt des abonnés pour une chaîne ».
Même les chaînes qui n'ont aucun lien avec le hockey devraient bénéficier du lock-out, estime-t-on, puisqu'elles devraient recevoir des investissements publicitaires qui auraient normalement été voués au hockey.
Selon la Financière, TVA pourrait ainsi attirer 10 M$ d'investissements publicitaires supplémentaires et Astral, à la télé comme à la radio, obtiendrait un peu moins de 10 M$.
La plus grande perdante pourrait être la société d'État. « Avec Hockey Night in Canada qui représente le coeur des ventes publicitaires de la CBC (jusqu'à la moitié selon certaines informations), le diffuseur public a été le plus durement touché par le lock-out de 2004-2005, selon des données du CRTC qui font état d'un déclin publicitaire de 83,5 M$ ou 22,3% », écrit-on.
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