Les passes d'armes entre Barack Obama et Mitt Romney mardi soir lors de leur deuxième débat à Hempstead, près de New York, ont suscité des échanges encore plus musclés sur les réseaux sociaux où leurs faits et gestes étaient disséqués et commentés en direct.
Les équipes respectives du président démocrate sortant et de son adversaire républicain ont tweeté sans relâche tout au long des 90 minutes de débat, tandis que des blogues commentaient régulièrement les résultats et prestations des candidats à l'élection du 6 novembre.
Avant même le début du face-à-face, les deux camps avaient préparé leurs abonnés sur Twitter, affûtant leurs armes.
L'équipe Romney attaquait ainsi Barack Obama qui «non seulement n'a pas réussi à contrôler le montant de la dette, mais l'a en plus accru à une vitesse sans précédent». Tandis que le camp adverse lançait: «Ne soyez pas dupes: les Américains réagissent dans la rue à #RealRomney» (le vrai Romney), en renvoyant vers un lien où des citoyens critiquaient les propositions du républicain.
Au cours du débat, les échanges sur Twitter n'ont cessé de monter en intensité pour atteindre au total 7,2 millions de commentaires. C'est moins que les 10,3 millions de tweets du premier débat du 3 octobre à Denver (Colorado, ouest), mais plus que les 4 millions du face-à-face entre les candidats à la vice-présidence du 11 octobre à Danville (Kentucky, centre-est).
Selon les responsables du site de microblogging, le taux de fréquentation a atteint mardi soir un pic de 109560 tweets par minute lorsque Mitt Romney a répondu à une question sur l'immigration.
La twittosphère s'emballe sur un raccourci de Romney
De nombreux commentaires d'internautes sont revenus sur la prestation du président sortant, jugée bien meilleure que lors de son premier débat raté du 3 octobre: «le président a fait un bien meilleur débat ce soir. Il est de retour. Tandis que Mitt radote (sur la Libye), massacrant la langue anglaise et offensant les électeurs hispaniques (en traitant certains d'entre eux d'illégaux)», écrivait ainsi sur Facebook un supporteur du président.
La twittosphère s'emballait aussi sur un raccourci malheureux fait par Mitt Romney sur les femmes en réponse à une question sur la parité sur le marché de l'emploi.
Ce dernier s'est vanté d'avoir oeuvré à l'équité entre hommes et femmes au sein de son équipe dirigeante lorsqu'il était gouverneur du Massachussets (nord-est). «Nous nous sommes tous efforcés de trouver des femmes qui avaient les compétences et les qualifications pour devenir membres de notre équipe (...) Et j'ai rapporté des classeurs entiers pleins de ... femmes», a lâché le républicain, au lieu de dire des «classeurs pleins de CV de femmes».
Cette simple omission a déclenché une cascade de commentaires ironiques sur Twitter, pendant que des blogues diffusaient immédiatement des photo-montages plus ou moins sexistes de classeurs scolaires renfermant des photos ou des dessins de femmes.