La direction de l’agence de presse et de services financiers Bloomberg songe à acquérir le Financial Times, l’une des plus prestigieuses publications internationales. Son dirigeant, Michael Bloomberg, également maire de la ville de New York, serait déchiré entre le prestige rattaché à la publication et la réalité d’affaires difficile dans l’imprimé, rapporte le New York Times.
Le Financial Times Group possède le quotidien britannique couleur saumon et détient une participation de 50% dans le magasine The Economist. Bloomberg est une agence de données financières qui produit aussi du contenu médiatique Internet, télévisé et magasine.
Officiellement, le Financial Times n’est pas à vendre. Marjorie Scardino a déjà déclaré que ceux qui souhaitaient acheter le groupe devraient «lui passer sur le corps » avant qu’elle se résigne à vendre. Elle quittera le groupe à la fin de l’année.
L’industrie spécule que son remplaçant John Fallon, plus près de la culture d’affaires que médiatique n’aurait pas cet attachement à la publication.
Selon trois sources citées par Le New York Times, M. Bloomberg aurait le quotidien britannique en haute estime. Il se questionnerait cependant sur la pertinence d’acquérir un actif d’une industrie en déclin.
L’intervention de l’américain Bloomberg pourrait cependant accroître la diffusion de l’édition nord-américaine du Financial Times, laisse entendre des collaborateurs de M. Bloomberg.