Malgré un marché américain qui demeure difficile, le fabricant de structures d'acier Canam (TSX:CAM) a réussi à améliorer ses résultats financiers au troisième trimestre.
Au cours de la période qui a pris fin le 29 septembre, l'entreprise québécoise a enregistré des profits nets de 6,5 millions $ (15 cents par action).
Pendant le trimestre correspondant de l'an dernier, Canam avait dégagé un bénéfice net de 9,7 millions $ (22 cents par action), mais celui-ci comprenait un gain exceptionnel de 9,9 millions $ provenant du produit d'une police d'assurance.
Les résultats ont surpassé les prévisions des analystes financiers, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de neuf cents.
Les revenus trimestriels ont totalisé 226,9 millions $, en légère hausse de 0,6 pour cent sur un an, mais inférieurs aux 252 millions $ attendus par les analystes. Depuis le début de l'année, cependant, les ventes sont en hausse de 12,1 pour cent.
Canam a indiqué que la hausse de sa rentabilité au troisième trimestre s'expliquait principalement par l'augmentation des ventes de poutrelles d'acier et de tabliers métalliques au Canada et aux États-Unis, ainsi que par une amélioration des marges bénéficiaires dans les secteurs des poutrelles d'acier, des tabliers métalliques et des ponts.
À la fin septembre, le carnet de commandes de Canam se chiffrait à 498 millions $, en baisse d'un pour cent par rapport à trois mois plus tôt.
Au cours d'une téléconférence avec les analystes, jeudi, le président et chef de la direction de Canam, Marc Dutil, s'est félicité des résultats du troisième trimestre tout en rappelant que l'économie américaine demeurait incertaine.
Dans le secteur des poutrelles d'acier, les États-Unis "demeurent un marché où la capacité réelle de production est au moins deux fois plus importante que la demande actuelle, a-t-il commenté. Le plus important joueur pourrait théoriquement approvisionner ce marché à lui seul."
Une lueur d'espoir pointe toutefois dans le domaine de la construction de bâtiments multirésidentiels.
"On se sent comme au début des années 1990, alors que la construction multirésidentielle commençait lentement à progresser, a affirmé M. Dutil. Il n'y a pas de boom, mais nous voyons que les chiffres s'améliorent graduellement."
Du côté des ponts, Canam se montre également optimiste, n'entrevoyant pas de ralentissement à court ou moyen terme. En fait, les projets abondent à l'heure actuelle.
Marc Dutil a par ailleurs indiqué que le recul prononcé des prix de l'acier, ces derniers mois, n'avait pas vraiment été bénéfice pour l'entreprise. Lorsque les prix diminuent, les clients ont tendance à attendre avant de lancer leurs projets dans l'espoir que la baisse se poursuive, a-t-il expliqué.
Interrogé par un analyste à propos d'un éventuel retour du dividende, M. Dutil a répondu que l'entreprise préférait rembourser sa dette et racheter de ses actions en attendant que l'économie se renforce de façon nette.
"Je ne suis pas contre un dividende, mais il y a un moment pour cela". a-t-il noté.
Enfin, l'entreprise espère se départir d'autres actifs jugés non essentiels d'ici la fin de l'année. En mai, Canam a vendu pour 8,1 millions $ la participation de 50 pour cent qu'elle détenait dans Amcan-Jumax, un distributeur québécois de boulons de structure.
En milieu d'après-midi, jeudi, l'action de Canam gagnait trois pour cent pour s'échanger à 5,79 $, à la Bourse de Toronto.