Les syndiqués de l'usine de Bombardier Transport à La Pocatière se prononceront mercredi soir sur la recommandation d'un conciliateur visant à mettre un terme à une grève qui en est à sa cinquième semaine.
Les quelque 330 syndiqués se réuniront à 17 h 30 au campus de La Pocatière de l'Institut de technologie agroalimentaire. Les résultats du vote devraient être connus en soirée.
Un porte-parole de la CSN a indiqué mercredi matin que le syndicat n'allait pas faire connaître publiquement sa position sur la recommandation du conciliateur Jean Poirier avant la tenue du vote.
Lundi, Marc Laforge, porte-parole de Bombardier Transport, disait avoir bon espoir que les syndiqués acceptent la recommandation faite dimanche par M. Poirier au terme d'un blitz de négociations.
Selon M. Laforge, la proposition du conciliateur est « réaliste » et « juste ». Le porte-parole a refusé de donner des détails sur la proposition, mais il a indiqué que celle-ci ne coûterait pas plus cher à Bombardier que la précédente offre de l'employeur, laquelle avait été massivement rejetée par les syndiqués le 22 novembre.
La sous-traitance, le régime de retraite et les salaires sont les principaux enjeux pour les syndiqués, qui sont sans contrat de travail depuis le 30 septembre 2011 et qui ont débrayé le 1er novembre.
Bombardier avait qualifié de « généreuse » son offre précédente. Celle-ci comportait une hausse de 12,5 pour cent des salaires étalée sur cinq ans, un versement de 9 millions $ dans le régime de retraite qui permettrait une hausse de 18 pour cent des prestations et un engagement d'acquérir pour 3 millions $ d'équipement de soudage au laser. Cet investissement permettrait de rapatrier à La Pocatière des tâches actuellement effectuées en sous-traitance aux États-Unis.
Bombardier (TSX:BBD.B) affirme que les activités pourraient reprendre dès jeudi matin à La Pocatière si la recommandation du conciliateur était acceptée.
En revanche, la multinationale soutient qu'il y a peu d'espoir que l'impasse puisse être résolue à court terme si les syndiqués rejettent la proposition de règlement.
Bombardier assure que la grève ne l'empêche pas de respecter les contrats conclus avec ses clients, y compris ceux prévoyant la construction de nouvelles voitures pour les métros de Toronto, Chicago et Montréal ainsi que pour les trains de banlieue du New Jersey et du Maryland.
Le syndicat déplore le fait que le contrat du métro de Montréal créera environ 200 emplois de moins que ce qu'avait promis l'ancien gouvernement libéral.
En début d'après-midi, mercredi, l'action de Bombardier reculait de 1,2 pour cent pour s'échanger à 3,29 $, à la Bourse de Toronto.