General Motors (GM) affirme qu'une combinaison d'incompétence et de négligence, et non pas une conspiration ou une opération de camouflage, est à blâmer pour le rappel tardif de véhicules en raison de commutateurs d'allumage défectueux.
Sa présidente et chef de la direction, Mary Barra, qui a rendu publics jeudi les résultats d'une enquête interne sur les faux pas du géant de l'automobile américain, a affirmé que 15 employés _ parmi lesquels plusieurs responsables des secteurs juridique et d'ingénierie _ avaient été contraints de quitter l'entreprise pour ne pas avoir fait état de la défectuosité, à laquelle la société impute 13 décès.
Cinq autres travailleurs font l'objet de mesures disciplinaires.
GM a également annoncé la mise sur pied d'un programme d'indemnisation à l'intention des familles des victimes et de ceux qui ont été sérieusement blessés lors d'accidents reliés aux commutateurs problématiques. Ce programme doit entrer en vigueur le 1er août.
Mme Barra a qualifié d'"extrêmement difficile et profondément troublante" l'enquête dont elle a ordonné la tenue en mars.
Il a fallu à GM plus d'une décennie pour informer les autorités de réglementation et le public des pannes de commutateur mortelles, et pour procéder au rappel des véhicules.