Après avoir déclaré unilatéralement sa souveraineté, la nation Atikamekw a fait savoir mardi qu'aucune exploitation forestière ne sera dorénavant tolérée sur son territoire sans son consentement préalable.
Il s'agit d'une conséquence «directe et logique» de cette affirmation de souveraineté sur son territoire, situé en Haute-Mauricie, faite le 8 septembre dernier, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Le chef Christian Awashish a rappelé que son peuple n'avait jamais consenti ni donné son accord à l'exploitation des ressources forestières sur ses terres ancestrales.
Il profite donc de la période de ré-accréditation des entreprises au système d'aménagement forestier pour la certification du Forest Stewardship Council (FSC), actuellement en cours, pour faire valoir sa position.
Cette certification n'est pas obligatoire mais plusieurs entreprises, comme Produits forestiers Résolu, Kruger et Tembec, ont choisi de l'obtenir.
Le chef demande donc la suspension des certificats FSC aux entreprises actuellement en processus d'audit.
Les autochtones des communautés de Manawan, Opitciwan et Wemotaci, au nord de Trois-Rivières, ne prévoient toutefois aucune sécession du territoire, qui fait près de 80 000 km carrés.
Ils demandent plutôt un système de cogestion avec les entreprises qui veulent exploiter des ressources sur leurs terres.