Le Groupe Sutton Québec est à vendre… en partie. Le propriétaire veut céder une portion de son entreprise. Avec le fruit de la vente ou l'aide d'un nouveau partenaire financier, il veut ensuite faire une acquisition importante « dans le secteur de l’immobilier ».
Bref, l'homme d'affaires a besoin d'un allié aux poches profondes. « Je cherche à faire une coentreprise », dit le président de Sutton Québec, Christophe Folla, joint au téléphone. La banque CIBC a obtenu le mandat d’aider Sutton dans la vente « possible » de « toutes les parts » de l’entreprise, selon un document confidentiel obtenu par Les Affaires.
Mais il exclut d’emblée la vente de l’entreprise au complet, tel qu’évoqué dans la circulaire de la CIBC. Pourrait-il vendre la majorité des parts? « C’est quelque chose que je verrai quand j’aurai une proposition, dit le président de la bannière. C’est loin d’être sur la table pour l’instant. »
Christophe Folla, qui a fondé Sutton Québec en 1994, refuse de donner plus de détails quant à l’acquisition qu’il veut faire avec son éventuel partenaire. Impossible de savoir s’il compte acheter une autre bannière. « C’est très près de l’immobilier », mentionne-t-il cependant. Il assure avoir déjà choisi sa cible.
Destiné aux acheteurs potentiels, le document de la CIBC vante – en anglais seulement – le bilan de Sutton Québec, sans la nommer. C'est la deuxième plus grande bannière de courtiers immobiliers dans la province, après ReMax. Les agences franchisées couvrent environ 15 % du marché.
Le document mentionne que le nombre d'agents affiliés à Sutton Québec a augmenté de 4 % en moyenne par année depuis 2005, pour atteindre 2 791 en 2010. Les revenus du franchiseur sont quant à eux estimés à 4,76 millions de dollars pour la dernière année financière, en hausse de 2 % par rapport à 2009.