L’ancien gouverneur de la Banque du Canada contredit son successeur, Mark Carney. Pour David Dodge, il n’y a pas de vrai problème de bulle immobilière au Canada, sauf à Toronto et Vancouver, où une hausse du taux directeur aurait peu d’impacts.
Dans les métropoles d’Ontario et de Colombie-Britannique, la hausse des prix de l’immobilier est surtout due à un surplus d’investissements étrangers, selon lui. «Nous en savons très peu sur le phénomène, et nous ne savons pas s’il sera stable», a déclaré David Dodge au Financial Post, en marge d’un discours qu’il a livré hier à Edmonton.
Peu de données sont disponibles pour mesurer l’ampleur du problème dans ces villes, et une intervention sur le taux directeur du pays aurait peu d’impact sur le comportement d’investisseurs étrangers, explique-t-il.
Au Mouvement Desjardins, l’économiste Mathieu D’Anjou est d’accord. «La Banque centrale ne peut pas monter les taux juste pour ralentir le marché du condo à Toronto», a-t-il dit à LesAffaires.com.
En outre, David Dodge ne partage pas non plus les préoccupations de Mark Carney quant au danger que représente le niveau actuel d’endettement des ménages. Il croit tout de même que le gouvernement fédéral aurait peut-être intérêt à resserrer un peu plus les règles permettant aux particuliers d’avoir accès à une hypothèque.