Les Canadiens qui songent à acheter une propriété seraient pressés de passer à l’acte même si 71% jugent le prix des maisons trop élevés, selon un sondage BMO réalisé par Harris-Decima. La perspective de voir les taux d’intérêts et le prix des maisons montés est la principale raison de cet empressement.
"Il y a nettement un sentiment d'urgence chez les acheteurs de maisons", affirme Lynne Kilpatrick, première vice-présidente des Services bancaires aux particuliers de la Banque de Montréal. "Lorsque vous cherchez à acheter une maison, la clé est de bien comprendre votre situation financière - ce que vous pouvez vous permettre aujourd'hui et dans un avenir rapproché, alors que les taux et les frais connexes liés à la propriété augmenteront."
Le sondage a également permis de constater que l'expérience de l'achat d'une maison est une source de stress et d'anxiété, tant pour les propriétaires actuels que futurs. Environ 33 % se plaignent d'avoir perdu le sommeil en raison du stress lié à la démarche d'achat d'une nouvelle maison.
Une partie de ce stress peut être liée à la bataille des offres. Environ 15 % des répondants ont indiqué avoir participé à une bataille des offres, et parmi ceux dont les offres ont été rejetées, 14 % estiment que cela les a poussés à trop dépenser lors de leur offre suivante.
"Les prix des maisons ont augmenté de 89 % depuis 2002 - soit considérablement plus que la progression du revenu des familles", explique Sal Guatieri, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. "Toutefois, à l'approche d'un marché moins frénétique, avec des taux d'intérêt vraisemblablement plus élevés et l'adoption de la taxe de vente harmonisée en Ontario et en Colombie-Britannique, la prudence peut se révéler un bon choix pour de nombreux nouveaux joueurs sur le marché de l'habitation