L'Association de la construction du Québec (ACQ) vient de recevoir un mandat de lock-out de ses membres. Ainsi, 95% des entrepreneurs du secteur institutionnel-commercial ont donné leur aval à un tel recours, tout comme 97% des entrepreneurs du secteur industriel.
«Le mandat de grève ayant déjà été accordé aux syndicats avant même le début de la négociation, il devenait nécessaire pour l'ACQ de se doter d'un outil de réparation prévu dans la loi pour contrer les débordements et abus qui pourraient survenir lors de l'exercice de moyens de pression syndicaux», a expliqué la direction de l'ACQ par voie de communiqué.
Et de préciser : «L'ACQ est bien consciente des conséquences d'un arrêt de travail sur les chantiers, et une entente raisonnable demeure son premier choix. Elle entend donc déclarer un lock-out seulement si la sécurité des travailleurs, la sécurité des installations et des bâtiments des donneurs d'ouvrage et la sécurité des entreprises de construction sont menacées».
L'ACQ estime que ce cinquième mandat de lock-out qu'elle vient d'obtenir lui permettra de «convaincre l'Alliance syndicale de la volonté réelle des employeurs d'améliorer la productivité de l'industrie et de rationaliser ainsi la facture des clients». «Nous en appellons au réalisme quant au nombre de demandes syndicales qui sont encore sur la table et leurs conséquences sur la facture du client», souligne Lyne Marcoux, négociatrice en chef pour l'ACQ.