Les ventes de maisons tournent peut-être au ralenti, mais les prix dans six des plus grands marchés au pays, dont Montréal, s'approchent de la bulle immobilière pour la première fois en 30 ans, indique un rapport d'un groupe de réflexion établi à Ottawa, qui n'exclut pas une crise comme celle qui affecte encore les États-Unis.
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Le rapport du Centre canadien de politiques alternatives, qui doit être rendu public aujourd’hui, relève que les prix de vente de maisons se situent actuellement de 4,7 à 11,3 fois le revenu annuel moyen des Canadiens, bien au-delà des niveaux historiques de confort entre trois et quatre fois le revenu moyen.
Le chercheur associé David Macdonald a dit croire qu'il était «unique et inquiétant» de voir ainsi les prix hors de la zone de confort dans tous les principaux marchés canadiens.
Les ventes ont chuté de 25 % depuis l'atteinte d'un sommet au début de l'année alors que les acheteurs se font plus rares et plus de maisons se retrouvent sur le marché. Mais les prix étaient en hausse de 13,6 % juin par rapport à l'année précédente dans les principales villes canadiennes, selon l'indice composite Teranet-Banque Nationale.
M. Macdonald a soutenu que la courbe des prix dans bon nombre de villes laissait poindre un «accident sur le point de se produire».
Au cours des trente dernières années, le Canada a vécu trois bulles immobilières, qui surviennent quand les prix de vente des maisons augmentent au-delà de l'inflation, des revenus des ménages et de la croissance économique, mentionne le rapport.
Une hausse de seulement un à 1,25 % des taux hypothécaires par les grandes banques canadiennes suffirait à causer une crise immobilière similaire à celle qui affecte les États-Unis, a soutenu le chercheur associé.