L'accessibilité à la propriété commence à se resserrer au Québec et plus particulièrement à Montréal, selon la Banque Royale du Canada.
Dans le dernier rapport de Recherche économique RBC intitulé Tendances immobilières et accessibilité à la propriété, la Banque constate que pour certains types de propriété, les coûts liés à leur possession commencent à peser sur les budgets des ménages.
C'est plus particulièrement le cas pour les maisons à deux étages. Dans l'ensemble de la province, les familles doivent maintenant consacrer 44 % de leur revenu avant impôt pour se payer une résidence à deux étages, soit une hausse de 1,8 point de pourcentage.
À Montréal, c'est maintenant 55 % des revenus de la famille qui doivent servir pour se payer une telle résidence, note la RBC, soit une progression de 2,3 points de pourcentage.
« Les acheteurs montréalais semblent toutefois rester insensibles à la baisse de l'accessibilité à la propriété, puisque les achats de maisons ont augmenté pour un deuxième trimestre d'affilée. L'enthousiasme pourrait tout de même s'essouffler à compter de maintenant, si les prix des maisons continuent de grimper », a commenté Robert Hogue, économiste principal de la RBC.
Pour un bungalow détaché, la mesure est passée à 35,1 % (+1 point de pourcentage) au Québec et à 42,6 % (+ 1,4 point de pourcentage) à Montréal.
Dans le cas des appartements en copropriété, la proportion des revenus consacrée aux paiements est de 28 % au Québec (+ 0,2 point de pourcentage) et de 32,8 % à Montréal (+ 0,1 point de pourcentage).
À Montréal, les mesures pour tous les types de propriétés sont actuellement supérieures à leurs moyennes historiques, de même qu'aux moyennes nationales. La métropole perd ainsi quelques places dans le classement des grandes villes canadiennes en ce qui a trait à l'accessibilité à la propriété, note la banque.