Presque la moitié des Canadiens connaissent mal les nouvelles règles encadrant les prêts hypothécaires, révèle un sondage mené pour le compte de BMO Banque de Montréal.
Seuls 45 % des répondants savent que la période maximale d’amortissement pour un prêt hypothécaire est désormais de 25 ans pour les prêts garantis par le gouvernement.
Ils sont 26 % à croire que cette période est de 30 ans ou plus, précise l’étude.
Parmi les modifications qui entrent en vigueur aujourd’hui, la période maximale d’amortissement a été ramenée de 30 à 25 ans par le ministre des Finances Jim Flaherty.
Dans l’ensemble, ils étaient 49 % à mal connaître les dernières mesures adoptées par M. Flaherty, qui touchent aussi le refinancement hypothécaire.
« Selon nos estimations, pour contrebalancer l'influence sur les versements hypothécaires des changements apportés à la période d'amortissement, le prix moyen des maisons devrait baisser d'environ 3%. En aidant à ralentir le marché dès maintenant, les changements apportés à la réglementation devraient accroître les probabilités d'un atterrissage en douceur, plutôt qu'en catastrophe », a expliqué Sal Guatieri, économiste en chef, BMO Marchés des capitaux.
Toujours selon le sondage, les nouvelles règles pourraient modifier les comportements et les intentions d’achats des Canadiens :
- 14 % des acheteurs potentiels d’une propriété ont indiqué qu’il y avait moins de chances pour qu’ils procèdent à un achat au cours des cinq prochaines années;
- pour 41 % de ceux qui pensent quand même acheter d’ici cinq ans, il est fort probable qu’ils dépensent moins que prévu;
- 45 % ont affirmé qu’ils opteront probablement pour une hypothèque d’un montant moins élevé.
Une période d’amortissement plus courte augmente le montant des mensualités à verser pour rembourser un prêt hypothécaire, mais permet aussi d’économiser sur les intérêts à payer.