La direction de l’hôtel Maritime Plaza de Montréal a finalement mis sa menace à exécution et a fermé pour de bon les portes de son établissement lundi, a appris LesAffaires.com.
«Non, la grève n’est pas réglée. Mais je vous confirme que nous avons procédé à la fermeture de l’hôtel hier (18 février)», a déclaré mardi soir un représentant de la direction de l’hôtel, en guise de réponse à nos questions.
Ce matin, deux pancartes blanches arborant le message «Fermé-Closed» ne laissaient aucun doute quant au sort de l’hôtel, situé à l’intersection de la rue Guy et du boulevard René-Lévesque Ouest, à Montréal.
Depuis septembre, l’hôtel de 214 chambres est partiellement paralysé à la suite de l’enlisement des négociations avec la CSN. Ces négociations devaient mener au renouvellement du contrat de travail d’un peu plus de 70 de ses employés.
Tandis que la CSN accusait la direction d’avoir déclenché un lock-out, le groupe Tidan, à qui appartient l’hôtel, blâmait le syndicat d’avoir convaincu ses employés de déclencher la grève.
En entrevue, en décembre dernier, le responsable des négociations pour le groupe Tidan avait confié envisager sérieusement la fermeture advenant la poursuite des moyens de pression. «C’est très sérieux. On ne joue pas, loin de là», avait assuré Normand Dumoulin, au cours d’un entretien téléphonique.
Les employés et le gouvernement du Québec avaient été informés par lettre de ces intentions. Cette fermeture était donc prévue pour la fin du mois de mars.
Avant Noël, la Commission des relations du travail avait réprimandé la direction de l'hôtel pour avoir utilisé des briseurs de grève malgré le conflit de travail en cours.
Propriété de Mike Yuval, d’Hampstead, et Jack Sofer, de Westmount, Tidan est ce même groupe immobilier qui a mis la clé sous la porte du Mount Stephen Club, il y a près d’un an. Les employés tentaient alors de négocier avec l’employeur leur première convention collective.