La réglementation stricte des métiers de la construction hausse artificiellement le coût des ouvrages au Québec, selon l'Institut économique de Montréal.
Il y a 26 métiers de la construction au Québec alors qu’il n’y en aurait que 6 en Ontario. La loi oblige un employeur à n'embaucher que des salariés qui détiennent le certificat de compétence dans chacun des métiers pour exécuter des travaux.
Selon David Descôteaux, chercheur à l’IEDM, les travailleurs de la construction seraient en mesure d’exercer d’autres tâches que celles auxquelles ils sont confinés. «Cette réglementation a pour effet de nuire à la polyvalence des travailleurs et de rendre la gestion des chantiers plus lourde, plus coûteuse et plus lente», écrit-il dans un communiqué.
«Sans cet obstacle, les travailleurs québécois de la construction pourraient hausser leur productivité, ce qui permettrait au gouvernement et aux contribuables québécois d'épargner sur les coûts de construction d'ouvrages, notamment pour les infrastructures, ajoute M. Descôteaux. Dans une étude de 2002, l'économiste Pierre Fortin a estimé l'impact total de la Loi R-20 sur l'augmentation du coût global de construire à 10,5 %.»
M. Descôteaux cite également une enquête de Samson Bélair faite en 2002. «Cette étude a permis d'estimer que la Loi R-20 augmente de 17 % le temps requis pour exécuter les travaux de construction dans l'industrie de la machinerie de production», indique-t-il.